Extermination #1

Les X-Men doivent faire face au retour d'un ancien ennemi alors qu'une autre menace pointe le bout de leur nez. Ed Brisson et Pepe Larraz sont à la tête de Extermination, une mini-série événement qui devrait changer en profondeur les équipes mutantes dans les mois à venir.

En ce dernier trimestre de 2018, Marvel Comics n'est pas très tendre avec ses personnages : entre la mort annoncée des Inhumain*e*s et Infinity Wars, il semble que l'ambiance n'est pas vraiment à la joie. Extermination vient confirmer cette tendance puisque le nom évoque tout de même l'idée d'un génocide sans compter qu'il est quasi certain que les Original 5 vont quitter notre univers - événement teasé depuis des années maintenant.

Alors qu'il aurait été simple de faire apparaître la Brotherhood venue du futur prédisant la fin des temps, Ed Brisson préfère s'intéresser à autre chose en ramenant Ahab, le méchant lié à Rachel Summers. Si ce retour ne trouve pas (encore) de justification, c'est parce que le scénariste consacre une partie de l'épisode à une autre menace venue d'un futur proche. Il s'agit d'un personnage capuché que la promotion nous a beaucoup montré et qui montre son vrai visage à la fin du numéro. Autant vous dire qu'avec cette révélation, l'histoire paraît encore plus intéressante.

En effet, ce premier numéro est incroyablement solide et efficace : Brisson rend le tout dynamique et fait en sorte qu'on ne s'ennuie pas, pourtant il y a des scènes de dialogue pour placer les personnages et pour introduire différents protagonistes. Il gère également très bien le casting même si la lignée Grey/Summers semble être centrale, en tout cas, il arrive à donner vie au groupe tout en évitant les grands rassemblements avec des personnages immobiles et silencieux - comme ce fut le cas dans Phoenix Ressurection par exemple. Les personnages montrés ont leur utilité et apportent des choses à l'histoire. Du coup, après lecture de ce premier numéro, il y a comme la sensation qu'on ne va pas s'ennuyer et que les événements seront intéressant malgré le pitch somme toute classique.

Brisson est également aidé par l'un des dessinateurs les plus doués de sa génération (si si), Pepe Larraz, qui nous en met plein les yeux et qui arrive à donner un air de ressemblance aux deux Jean Grey et à Rachel, tout en marquant leurs différences. C'est franchement très beau - même si nous aimons voir le dessinateur sur des scènes plus grandioses - et d'une efficacité exemplaire.

Extermination #1