Les loups mangent les petits cochons depuis des lustres, et il est temps que cela cesse!

Alors un vieux chien de chasse a décidé de briefer les trois petits cochons du coin pour que les rôles soient inversés. Sauf que ses élèves ne sont pas du tout à la hauteur de ses espérances. Ils n'ont pas le matériel nécessaire, quant à la jugeote... Bref, le plan numéro 3 pourrait peut-être fonctionner... Mais encore faudrait-il que le loup soit conforme aux stéréotypes! Non! Celui qu'un des petits cochons rencontre fait des discours sur l'amitié, l'intelligence animale, etc.

Heureusement, ils arrivent à le coincer et le menacent avec des... couteaux à beurre... Le loup qui s'amuse à les narguer est alors mis dehors... Pour savoir le pourquoi, il vous faudra lire cet album très drôle et dont j'adore les illustrations.

Le Petit Chaperon Rouge est devenue une Star, tout comme Mère-Grand. Elles sont célèbres, signent des autographes et portent des lunettes noires en permanence. Elles passent à moto dans la forêt, sans y voir sa beauté ni ses habitants.Tout l'inverse de Carlotta, la petite soeur du Petit Chaperon Rouge.

Carlotta adore les arbres, y grimper, côtoyer le Grand Méchant Loup devenu Vieux et donc plus si méchant, qui lui présente les autres habitants de la forêt.

Mais la forêt va être rasée, Carlotta ne s'y résigne pas. Alors se passe un phénomène mystérieux et fantastique qui lui permet de se sauver, elle et la forêt, ses habitants, humains comme animaux et d'être libres, mais exilés, mais saufs.

Ce détournement aborde l'écologie, la célébrité, le "désir du toujours plus", l'amitié. De la maman de Carlotta et du Chaperon Rouge, aucune trace ni mention. J'adore le trait de Clotilde Perrin, ses couleurs, les yeux des personnages.

Dans ce livre, les aquarelles de Dan Williams répondent aux mots de Khaled Hosseini. Il fait parler un père qui s'adresse à son fils, Marwan, qu'il berce. Il lui raconte ses souvenirs, la campagne, la ville d'Homs qu'il n'a pas connue, qu'il n'a vue que sous les bombardements et les bâtiments éventrés. Il lui parle de l'espoir, de l'avenir au-delà de la mer...

Mais il faut d'abord prendre le bateau.

Les aquarelles sont saisissantes, les mots peu nombreux, parfois dans l'illustration, parfois sur une page blanche. Le livre est très court, très beau et très fort. En lui, en nous surviennent des sentiments universels, d'amour, de protection d'un parent à son enfant, de transmission, de paix.

"Opération Copperhead" du nom d'une des opérations de diversion des Alliés pour cacher le lieu réel du Débarquement en utilisant un faux général Montgomery "Monty".
Dans ces pages, " tout n'est pas entièrement vrai, mais tout n'est pas entièrement faux".
Entre acteurs, vrai film, vraie diversion, secret, espionnage, reproduction de documents, extraits d'autobiographies, clins d'œil, on découvre les coulisses de cette opération, agrémentées d'humour et d'un peu d'amour.
C'est instructif et divertissant, j'aime!
La couverture n'est-elle pas top? Façon affiche de cinéma !

J'avoue que je connaissais ce conte surtout par le prisme de Disney, qui l'a un peu édulcoré. C'est donc un plaisir que de le découvrir dans une version plus proche de celle de ses auteurs. Le dessin est très beau, les couleurs magnifiques.

On y apprend les subterfuges employés par la belle-mère de Blanche Neige pour se débarrasser d'elle, la connivence avec la nature, les vrais noms des Nains et comment la Belle fut réveillée.

1927, Grande-Bretagne. La guerre n'et pas finie. Emilien et Noémie sont cousins, issus d'une grande famille très riche mais très absente leur ayant fait passer leur enfance dans un pensionnat sans quasiment jamais voir leurs parents.

Un jour, ceux de Noémie viennent les chercher. Leur demeure est immense et recèle nombre des inventions d'Alexander, le père d'Emilien, mystérieusement disparu. Une jeune femme, Amélia, se fait embaucher comme nounou, et ils passent tous trois leurs temps dans une cabane perchée dans les arbres, ou dans la serre de Noémie. En réalité, ils sont sous terre, car ils ont découvert un lieu secret, dans lequel se trouve Winfrey et Terence, un ami et associé d'Alexander, qui travaille sur une mystérieuse machine. Et que connaît Amélia.

Uchronique, j'ai trouvé cette histoire un peu compliquée à suivre. Je crois d'ailleurs n'avoir pas tout saisi. Il y a des machines, des robots, des forces étranges...

Par contre, j'adore la couverture et son côté rétro, les dessins et leurs couleurs.

Je ne connaissais pas Vincent Lahouze (il écrit des textes sur les réseaux sociaux et fédèrent autour de ses engagements) et son histoire avant de lire la quatrième de ce roman. Aussitôt, j'ai été conquise, alors je vous la copie:

Rubiel est devenu Vincent, mais Rubiel n'a pas disparu. Vincent revient sur ce qu'il est, sur ce qu'il a été, sur ce qu'il aurait pu devenir en restant Rubiel. Il livre là un témoignage très émouvant, utilisant un narrateur externe pour parler du temps de Rubiel, avant de passer au "je" pour Vincent. Les chapitres alternent les narrateurs. Ce faisant, Vincent parle du statut d'adopté, que l'adoption c'est aussi faire venir un passé, qui rejaillit, plus ou moins vite. Il dresse aussi un portrait sans fard du Mexique, écartelé entre misère et narcotrafiquants.
C'est fort et très bien écrit, très prenant.

Osamu Tezuka est surnommé le "Dieu du manga" et est le papa d'Astro Boy pour ne citer que celui-ci. Dans ce manuel écrit en 1977, il revient sur l'histoire et le terme manga, ce qu'est le dessin manga et le fait que nous pouvons tous en dessiner.

Malgré le format du livre qui se présente comme un beau pavé, la lecture est fluide et interactive, puisque l'auteur y a glissé de nombreux dessins et petits jeux. Le tout avec beaucoup d'humour!