En reprenant ses activités en tant qu'auteur indépendant, Brian Michael Bendis ramène quelques unes de ses productions qu'il avait laissé en suspens. Ainsi, il retrouve Alex Maleev pour continuer l'histoire de Scarlet.
Scarlet est une jeune femme sans histoire jusqu'à ce qu'un ripoux vienne à tuer son petit-ami et la laisser pour morte. Depuis, elle s'intéresse de près à la corruption au sein de la police de Portland avec en guise d'arme sa caméra. Depuis, des habitant*e*s se sont rallié*e*s à sa cause forçant Scarlet de passer d'activiste sur internet à cheffe d'une rébellion transformant Portland en zone de guerre.
Ce nouveau chapitre de Scarlet commence en nous montrant comment la rébellion continue. L'héroïne continue ses vidéos qu'elle diffuse sur internet. Ce numéro nous raconte comment la situation a évolué durant l'ellipse temporelle qui sépare le numéro 10 de la série publiée sur le label Icons de Marvel Comics.
J'ai du mal à croire que celles et ceux qui n'ont pas lu la première série vont arriver à s'intéresser à celle-ci tellement elles sont étroitement liées. Bendis a décidé de ne pas ré-introduire les fondamentaux de sa série pensant que le résumé de la page de garde suffirait.
D'un autre côté, à part le jeu de phylactères indiquant lorsque Scarlet parle aux gens à ses côtés ou lorsqu'elle s'adresse aux internautes, l'histoire reste très accessible. Surtout que l'ambiance est particulièrement efficace.
L'idée d'alterner entre le plan large sur Portland dévasté et la fameuse carte postale de la ville est plutôt bien trouvée. Le reste de l'épisode est assez simple mais se lit sans peine. Il se termine tout de même avec l'impression que l'histoire va démarrer au prochain épisode. Maintenant, si vous connaissez bien le travail de Bendis, vous savez qu'il a parfois besoin de poser correctement les choses avant de lancer ses intrigues.
Les dessins de Alex Maleev sont tout simplement magnifiques. À vrai dire, le dessinateur s'est toujours appliqué sur cette série la chouchoutant comme son propre bébé : la vue d'ensemble sur Portland est impressionnante et il s'applique sur la mise en scène.