Fin du premier arc pour Venom, qui fait face à son Dieu. Donny Cates et Ryan Stegman mettent en scène un combat démesuré et inégal, et qui va laisser des traces !
Dire que Cates avait la pression avec ce numéro serait peu dire. Sa série est pour l'instant la plus convaincante que j'ai vue sur le personnage avec celle de Remender, mais là il nous a donné une énorme dose de violence, de fun et d'action, qui faisait plaisir à voir. La conclusion était donc attendue impatiemment, et le risque d'échouer était fort.
Pourtant, il n'en est rien. Si le numéro est très classique dans son synopsis (Venom contre Knull, des gros flingues et une résolution prévisible), il marche. Eddie Brock a découvert la vérité sur son symbiote et ses origines, et doit maintenant se préparer à affronter son créateur. Le numéro est centré dessus, et c'est là qu'on voit à quel point Donny Cates est capable de grandes choses.
Les numéros de baston purs sont en général contrebalancés par autre chose: des révélations, un team-up ou autre. Là, quasiment rien de tout ça. Passé l'introduction de quelques pages, on attaque fort et ça cartonne. La résolution est prévisible (et montrée depuis le premier numéro, jolie astuce), mais il y a quelque chose qui fait que ça marche.
Entre l'action débridée, la mise en scène réussie du combat ou la violence ambiante, le numéro se dévore avec un plaisir non dissimulé. Cates aura parfaitement géré son premier arc. Il cherche à faire plaisir au lectorat avec des idées innovantes et un style débridé, mais on sent surtout qu'il s'éclate sur les personnages. C'est plein de vie, ça me rappelle un peu l'amour que Snyder a pour Batman, mais cette fois, c'est bien écrit, et la conclusion est réussie. Voir marqué 'The End' sur la dernière page tape fort, et intrigue énormément pour la suite.
En plus de ça, Ryan Stegman a été absolument parfait sur tout cet arc. Le design de ses monstres est réussi, l'action déborde de chaque page et nous saute dessus, et l'énergie de chaque page est presque épuisante. Il a rarement aussi bien dessiné, et on sent qu'il y a une vraie entente avec son auteur.