Station eleven
Emily St John Mandel
Traduit de l’anglais (Canada) par Gérard de Chergé
Payot et rivages
Lu en poche
2016 puis 2018 en poche
472 pages
Je vais tenter la chronique énumérative… par flemme de construire un texte… et pour varier un peu…
Un roman d’anticipation. Une pandémie. L’effondrement de notre civilisation. Pleins feux sur un acteur, ses femmes, son fils, sa dernière prestation théâtrale, sa mort. Une belle maîtrise dans la construction du roman. Une auteure brouilleuse de pistes. Avant, après, un peu avant, beaucoup avant, un peu après, vingt ans après… Un va-et-vient dans le temps qui ne perd jamais le lecteur. Une troupe de théâtre itinérante qui joue Shakespeare. Mais qui est donc ce prophète fou ? Kirsten et ses tatouages de couteaux. Quelques exemplaires d’une BD. Des éléments qui s’éclairent (à une époque où l’électricité n’existe plus) au fil de la lecture, comme des lumières dans la nuit. Un roman captivant sans que l’accent soit mis sur le côté scénario catastrophe. L’humain, l’amitié, « parce que survivre est insuffisant ». Un roman qui m’a fait penser à La route de Mc Carthy mais sans exploiter le même filon et dans un style complètement différent. Des personnages fouillés. Une fin ouverte et optimiste.