La bande dessinée (ou plutôt l’album) OVNI que tout le monde attendait chez Kennes Editions, c’est celui-ci. Les jours incandescents, un ouvrage particulier et sublime, unique en son genre. Une vraie oeuvre d’art, réalisée par deux artistes. L’un musicien, l’autre dessinateur. A découvrir !
╰☆ Résumé ☆╮
Sur scène, Joseph d’Anvers, auteur compositeur-interprète, accompagne ses textes de guitares aux tonalités rock. Pour traduire ces mots en images, il a confié sa poésie noire à un dessinateur et ami qui lui ressemble, Stéphane Perger. Né du coup de coeur d’un éditeur pour un artiste hybride, « Les Jours incandescents » permet à Joseph d’Anvers de décliner ses meilleurs titres en autant de nouvelles superbement illustrées. Le style est tranchant, l’univers sombre, les héros sur le fil du rasoir. Leur devise : « Live fast and die young ! »
✿ Mon avis ✿
La couverture en dit très peu et pourtant tellement à la fois. Un visage triste, des trainées sombre, une douce et sombre mélancolie. Les jours incandescents est tout cela à la fois. Réalisé par un auteur compositeur et guitariste qui désirait expliquer ce qui se passait avant et après chacune de ses chansons, traduit en images par Stéphane Perger, dessinateur accompli qui signe ici une magnifique adaptation des textes de Joseph d’Anvers, voici la nouveauté Kennes qui surprend.
Un album comme celui-ci, vous n’en n’avez jamais vu. Bien plus qu’une bande dessinée, ce recueil de nouvelles fourmille de poésie et de lutte. Contre la mort, la vie, la drogue, le tabac. Pour l’amour, l’adrénaline, l’action, le temps qui passe. Chaque « chapitre » représente une des chansons de l’auteur-interprète. Chacune de ces mini-histoires est sa propre histoire. Le ton, les couleurs, le style, le découpage des cases lui sont sienne. Toutes différentes et en même temps, si similaires. La forme a beau innover à chaque fois, au fond, le coeur de ces textes se ressemblent. Une voix qui porte, un récit, quelques mots sur une page blanche, des personnages qu’on rencontre mais que l’on n’oublie pas…
La lecture de cet album est une expérience étrange pour un lecteur. Au fil des pages, on apprend à connaitre le style d’un artiste. On découvre différentes facettes de son esprit, toutes illustrées d’un façon si particulièrement bien choisie par l’illustrateur. C’est étrange et c’est beau. Tout en ombre et en lumière.
Cela surprend, étonne, choque. On tombe en admiration devant chaque nouveau lay-out. Le format « bande dessinée » classique n’a pas sa place dans cette oeuvre. Tout plutôt qu’une linéarité insipide. Les auteurs retournent les codes de lecture et choisissent les leurs. Verticalité, texte sous les images, découpage en petit carrés, codes couleurs singuliers… tout, jusque dans les moindres détails, a été choisi avec soin. Chaque trait, chaque page porte un message, raconte une histoire.
La parfaite définition de l’OVNI littéraire. Si vous cherchez à sortir des sentiers battus, si vous voulez prendre le temps de découvrir une oeuvre d’art dessinée, cet album est fait pour vous. A apprécier nouvelle par nouvelle ou dans son intégralité d’une traite, vous ne pourrez que profiter de l’excentricité et du caractère des jours incandescents. A lire en écoutant la playlist spotify de Joseph d’Anvers, bien évidemment.
Merci Kennes d’avoir permis à ces artistes de collaborer d’une si jolie et sombre manière. C’est incisif, piquant, brumeux, non-conformiste et foutrement bien réalisé !
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CHRONIQUE #442 – Septembre 2018
Titre : Les jours incandescents
Auteur : J. d’Anvers & S. Perger
Editeur : Kennes Editions
Parution : 2018
Nombre de pages : 120 pages
Genre : Album dessiné