Tellement difficile de parler de la maladie dans un roman jeunesse. Surtout d’une maladie incurable dont on connaît d’avance l’issue. Le risque est grand de sortir les mouchoirs, de verser des torrents de larmes, de crier à l’injustice. Sophie Adriansen n’a pas choisi ce chemin et c’est tant mieux. Son Olivia est une battante d’une étonnante maturité. Une jeube fille qui ne se voile pas la face mais parvient à faire face, avec pudeur et sans colère. Difficile de trouver le point d’équilibre, de montrer sa fragilité sans misérabilisme ni chercher à la rendre trop forte par rapport à la situation, au risque de la faire passer pour insensible.
Le trio familial est touchant de solidité dans l’adversité, la résignation se fondant dans une forme de sérénité apaisante. Un très beau texte, plein de vie, qui aborde à la fois la question de la maladie et du deuil avec une justesse et une sensibilité bouleversantes.
Papa est en bas de Sophie Adriansen. Nathan, 2018. 120 pages. 5,95 euros. A partir de 10 ans.
Une pépite jeunesse évidemment partagée avec Noukette