La Mort est une femme comme les autres de Marie Pavlenko

"Un monde où la mort n'existe pas"
La Mort est une femme comme les autres de Marie PavlenkoAuteur :  Marie Pavlenko
Editions : J'ai lu
Date de sortie :  3 octobre 2018
Nombre de pages : 219
Prix chez l'éditeur : 6,50 euros
Synopsis : Imaginez un monde où personne ne s’éteint. Imaginez un service de soins palliatifs où plus personne ne succombe. Imaginez un univers où la mort en a ras-la-faux et fait un burn-out.
Emm n’en peut plus. Un matin, elle s’arrête et s’assoit. Ses bras sont de plomb, elle pèse une tonne, impossible de se lever.
Elle rencontre Suzie, jeune femme dont la gentillesse va l’émouvoir. Commence alors un périple extraordinaire, au cours duquel Emm découvre la richesse et la complexité de la nature humaine.
La Mort est une femme comme les autres de Marie PavlenkoLa Mort est une femme comme les autres de Marie PavlenkoJe remercie de tout cœur les éditions J’ai lu pour m’avoir fait parvenir ce roman. J’avais très hâte de le lire et ça fait des années qu’il est dans ma wish-list. J’ai eu de suite très envie de le découvrir lors de sa sortie grand format en 2015 chez Pygmalion. La couverture, le résumé et les très bons avis m’avaient convaincue. Je suis très heureuse qu’il soit sorti en poche avec une couverture tout aussi magnifique, différente du grand format certes, mais magnifique. De plus, le prix est très bas, c’est une raison de plus pour avoir envie de craquer.
Dans ce roman, on va suivre un personnage assez atypique : La Mort. Emm, la Mort, n’en peut plus de son travail, elle ne veut plus faucher et fait un burnout. Elle ne se rend pas tout de suite compte des conséquences de sa dépression, qui rend les gens totalement immortels. La mort n’existe plus, plus personne ne meurt, les soins palliatifs débordent. Parallèlement on suit Suzie, une jeune femme pétillante et adorable, qui apprend du jour au lendemain qu’elle est condamnée par un cancer. Leur rencontre risque bien d’être inoubliable.
Ce roman est une claque, une excellente lecture et j’avais hâte d’écrire ma chronique pour vous en parler. Je viens tout juste de terminer ma lecture, et j’ai tout simplement adoré. L’intrigue est très originale, je n’ai jamais eu l’occasion de lire un livre où la Mort est un personnage. J’ai adoré ce concept où la Mort est personnifiée et comme une personne lambda peut faire un burnout. Cette originalité m’a séduite, la Mort, du nom de Emm, a en marre de faire son travail. Aidée de sa Faux, elle va tenter de retrouver l’envie de travailler. Car oui, dans ce roman, la Faux est également un personnage, c’est un objet qui parle et qui conseille Emm comme une sorte de Jiminy Cricket. La Faux se rend compte des conséquences de la dépression d’Emm et va tout faire pour l’aider, car un monde où les hommes ne meurent plus est impossible ! Le sérieux du sujet de la mort est totalement allégé par l’humour qui est présent de différentes manières. La Faux a beaucoup d’humour, elle est très drôle de par son sarcasme et ses réponses piquantes, elle ne mâche pas ses mots, ce qui fait le comique du roman.
Les différents personnages du roman sont tous très bien développés, l’héroïne Suzie est une jeune femme très touchante et attachante. Son cancer lui tombe dessus sans prévenir, elle se sait condamnée, ce qui va la pousser à faire des choix et des actes qu’elle n’aurait pas fait avant. Cependant, ces actes et choix vont la mener sur le chemin d’Emm, et d’Anatole. Anatole est un médecin qui adore son travail, mais son existence est ternie par l’omniprésence de sa mère dans sa vie. Fils unique, sa mère n’arrive pas à couper le cordon et l’empêche de vivre sa vie comme il l’entend. Une petite romance va s’épanouir au fil des pages, elle apporte un peu de douceur et de légèreté parmi des sujets plus sombres comme la mort et la maladie. Cette romance s’est tout de même développée un peu rapidement à mon goût, mais il en découle une belle fin où la Mort fait le bonheur des personnages.
J’ai totalement dévoré ce roman en moins de deux heures, il est excellent et nous fait découvrir par le biais d’Emm que la vie est précieuse, qu’il faut en profiter un maximum car on ne sait jamais de quoi est fait le lendemain. Emm nous fait découvrir la nature humaine aussi riche que complexe.
Pour conclure, ce roman n’est pas passé loin du coup de cœur, il se dévore et se savoure avec la plume prenante de l’auteure et ses idées originales et surprenantes. Je vous conseille de lire ce roman, vous n’avez aucune bonne raison de ne pas le découvrir !La Mort est une femme comme les autres de Marie PavlenkoUn roman percutant sur la vie et la mort !