L’archipel, tome 2 : Longitude, de Bertrand Puard

Par Mahochita

« Entrez dans la plus grande planque mondiale »

 Genre : Thriller, Jeunesse
 Nationalité : France
 Date de publication : 2018
 Éditeur : Casterman

Note   


Résumé :

Après leur évasion spectaculaire de l’île-prison de l’Archipel, Sacha, Yann et Nouria s’allient pour débusquer le trafiquant d’armes Anton Pavlovitch, qui détiendrait la fille de Marc-Antoine. Sous la protection de ce dernier, et aidés par l’intrépide Isabel de Fontes Pereira, agente d’Interpol, les voilà sur la piste d’un énigmatique palais des Coquillages … L’extravagante demeure renfermerait-elle la clé du mystère entourant la sonate que Sacha a dédiée à sa mère ? Prêt à braver tous les risques, le trio fait escale aux quatre coins du globe. Mais Pavlovitch dirige son empire de main de maître, depuis une île lointaine … et impossible à localiser.


Mon avis :

Les aventures de nos deux sosies, Sacha et Yann ne sont pas terminées. Désormais, ils ont un nouveau but : Retrouver Sonia, la fille de Marc-Antoine, retenue captive par Anton Pavlovitch. Parviendront-ils à la retrouver ? Ou bien son sort est-il déjà scellé ?  De nouvelles questions posées qu’il me tardait d’élucider lorsque j’ai commencé ma lecture. Mais malheureusement, la mayonnaise n’a pas vraiment pris cette fois. 

Pourtant, une fois encore, il est difficile de s’ennuyer. De nombreux rebondissements, une intrigue toujours menée d’une main de maître et de l’action en rafale sont au programme. Mais hélas, tout cela est à mon goût moins savoureux que la dernière fois. D’une part parce que l’originalité du premier tome s’est volatilisé pour laisser place à une trame plus classique de thriller. Et d’autre part parce que la tension est, mais cela ne tient qu’à moi, moindre que la fois précédente. J’avoue ne pas avoir été autant happée par l’histoire que précédemment. Le jeu de piste mené par nos héros, bien que très intéressant, n’est pas non plus terriblement palpitant.

D’ailleurs, quand est-il des personnages. À mon humble avis, c’est le gros point noir de ce second tome. Je n’ai éprouvé aucune sympathie pour eux. Pire, l’une d’entre-eux m’inspire carrément de l’antipathie. En fait, je ne me souciais que très peu de leur sort. Pourquoi ? Tout simplement à cause d’un sentiment de distance. À aucun moment je me suis sentie proche de l’un d’eux, pas même Yann qui était mon préféré dans le premier tome. J’avais déjà soulevé ce problème dans ma précédente chronique. Je m’attendais à ce que ce nouvel opus nous en apprenne plus sur chacun des personnes. Mais très vite, j’ai été forcée de constater que je ne saurais rien de plus. Que je devrais me contenter de coquilles quasiment vides, presque stéréotypées, shootées à l’adrénaline. Ils manquent, à n’en point douter, de profondeur et c’est en cela qu’ils ne sont pas très intéressants.

D’autant plus que l’intrigue prend toute la place, au détriment des personnages justement et c’est fortement regrettable. Au point que, dans les scènes censées être « émouvante », je n’ai absolument rien ressenti. Il faut dire aussi que les séquences émotions sont rares et très vite balayées. J’avais l’impression de voir un film avec de mauvais acteurs mais que l’on regarde jusqu’au bout à cause de l’histoire pour qu’au final on se dise : »Mouais bof, sans plus ». Surtout avec cette fin qui ne m’a pas convaincue mais alors vraiment pas, trop prévisible et déjà vu. C’est simple, même si j’ai globalement apprécié ma lecture, je ne suis pas certaine de vouloir lire la suite. L’avantage de ce roman c’est qu’il se lit facilement et que, malgré ces imperfections, reste distrayant. Peut-être me laisserais-je tenter en voyant le prochain tome … Affaire à suivre.

Avec ce second tome, Bertrand Puard nous prouve une fois de plus qu’il maîtrise l’art de l’intrigue rondement menée et sans bavures tout en nous faisant voyager dans le monde entier. Un roman à mettre entre les mains de ceux qui aiment mener l’enquête à la manière de James Bond.

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L’auteur :

Passionné de littérature et de cinéma, Bertrand Puard écrit des romans mais aussi des scénarios de fictions radiophoniques, de séries télé, de jeux vidéos et de bandes dessinées. Sa série Les Effacés a obtenu le prix Cognac jeunesse en 2012.