Les Prières de Sang est le dernier roman paru cet été de Jean-Marc Dhainaut, auteur que j'avais découvert avec La Maison bleu horizon relatant une première enquête du héros récurrent de ces deux ouvrages, Alan Lambin. J'avais passé un bon moment avec cette première lecture, c'est tout naturellement que j'ai lu entretemps la nouvelle intitulée, Alan Lambin et le fantôme au crayon, un texte encore très bien écrit. Forcément, j'ai sauté le pas pour découvrir cette nouvelle enquête d'Alan Lambin.
Toujours sous fond d'une intrigue paranormale à consonnance historique, Alan Lambin, accompagné cette fois-ci de son assistante viennent en aide à une future maman qui vit des choses étranges au cœur de sa maison. Ce duo, pleins de ressources, va multiplier les recherches, s'acharner à trouver une solution à ce mystère bien étrange qui semble trouver ses sources une fois encore dans le passé. Cela fait écho au premier livre même si cette fois-ci, l'époque choisie par l'auteur n'est plus celle de la Première Guerre Mondiale mais le Moyen-Age. Jean-Marc Dhainaut se renouvelle ainsi en agençant différemment son intrigue même s'il conserve son style bien à lui qui se laisse apprécier. Ainsi, le lecteur découvre un nouveau protagoniste important, Mina, l'assistante dont le nom avait été évoqué déjà plusieurs fois par le passé mais dont nous n'avions pas fait véritablement la connaissance. Cette présence féminine est dépaysante, apporte un peu de la fraîcheur au récit avec une vraie synergie avec ce duo Mina/Alan qui se complète très bien.
Les Prières de Sang est une lecture agréable, enrichissante car l'auteur apporte une foule de connaissances qu'il développe allègrement tout au long de l'intrigue notamment avec le contexte historique.
Cependant, ayant déjà lu plusieurs ouvrages, j'avais fini par apprécier de frissonner réellement par ces faits inexplicables dont à chaque fois Alan s'attache à chercher les causes rationnelles avant toute chose. Pour cette fois, le paranormal est apparu avec des faits beaucoup plus violents, en soit cela m'a déjà moins attirée mais qui plus est Alan a été très retors à plus d'une reprise pour comprendre qu'il n'y avait aucune rationalité dedans. Cela m'a paru à plus d'une reprise peu crédible même si la présence de Mina salvatrice a bien aidé pour ouvrir les yeux de notre héros. En ce sens, les sensations n'ont pas été les mêmes que dans le premier opus où je peux le dire, j'avais vraiment eu peur. Ici, je me suis sentie bridée par ce héros qui se bat pour trouver d'autres causes pour se raisonner.
En conclusion, j'aime toujours autant l'agencement des romans de Jean-Marc Dhainaut avec un contexte historique en fond d'intrigue, un lieu différent, les enquêtes paranormales même si pour cette fois, j'ai été moins prise par les sensations qu'auraient pu me faire vivre ce roman. Beaucoup plus ancré sur la violence, moins sur la psychologie, il n'a pas su me convaincre autant que La maison bleu horizon. Si j'ai apprécié ma lecture cette fois-ci, cela restera essentiellement pour tout le travail de recherches de l'auteur notamment sur la période historique ciblée et le personnage de Mina qui ont su renouveler plus que largement cette nouvelle enquête.
Merci aux Editions Taurnada, pour leur confiance une fois de plus.
- Maison d'édition : Editions Taurnada
- Nombre de pages : 218 pages
- 4ème de couverture : Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire...