Carry on, de Rainbow Rowell

« À l’autre bout du réfectoire, une tasse se brise sur le carrelage. Je jette un coup d’oeil et j’aperçois Agatha qui est debout, elle aussi. Baz se dirige vers nous. Baz. »

Carry on, de Rainbow Rowell

 Genre : Romance, Fantastique
 Nationalité : Etats-Unis
 Traduction : Catherine Nabokov
 Date de publication : 2017
 Éditeur : PKJ

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Carry on, de Rainbow Rowell


Résumé :

Simon Snow déteste cette rentrée. Sa petite amie rompt avec lui ; son professeur préféré l’évite ; et Baz, son insupportable colocataire et ennemi juré, a disparu. Qu’il se trouve à l’école de magie de Watford ne change pas grand-chose. Simon n’a rien, mais vraiment rien de l’Élu. Et pourtant, il faut avancer, car la vie continue …


Mon avis :

Dr. Seuss a dit un jour : « Le monde de la réalité a ses limites ; le monde de l’imagination est sans frontières » et rien n’est plus vrai à mon sens. Avec l’imagination, on peut créer un personnage fictif à l’intérieur même d’une fiction, le faire vivre à travers ce récit. Mais l’on peut aussi le faire vivre ensuite dans sa propre fiction. Un pari qui semble risquer mais que Rainbow Rowell  a su relever à la perfection avec sa plume enchanteresse. 

C’est indéniable, j’ai savouré chaque secondes de ma lecture. Il y a d’ailleurs bien longtemps que je n’avais pas passé une après-midi entière à lire, confortablement installée dans mon lit (endroit qui, soit dit en passant, est parfait pour s’évader grâce aux pouvoirs des mots). J’ai littéralement dévoré ce roman pour tout un tas de raisons que je vais m’empresser de vous révéler.

Premièrement, la curiosité. Comment rester de marbre lorsqu’on apprend qu’un personnage fictif, que l’on a vu apparaître dans un précédent roman de l’auteure, Fangirl, a désormais son propre roman à lui ? Qu’enfin, nous allons pouvoir en découvrir plus sur eux, voire même potentiellement les adorer comme l’héroïne du roman qui écrivait des fan fictions sur eux ? (Vous suivez ?). Pour moi, c’était mission impossible. Même si ce n’était pas dans l’immédiat, un jour je découvrirais cette histoire un peu farfelue. Et là, que vois-je quelques temps après ? La chronique positive d’un ami sur ce fameux roman. De nouveau, ma curiosité me picote sévèrement jusqu’au jour où je retourne à la médiathèque. Vous devinerez la suite.

Deuxièmement, l’univers. Ce dernier n’est pas sans rappeler celui d’un sorcier célèbre, aux lunettes noires et à la cicatrice en forme d’éclair. Néanmoins, il a son propre charme et une intrigue bien à lui. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant au court de ma lecture. Bien au contraire, je dois avouer que je me suis sentie frustrée en refermant cet ouvrage. J’en voulais plus et je n’aurais pas dit non à quelques centaines de pages en plus voire même d’autres tomes. C’est pour vous dire à quel point j’ai aimé me plonger dans les aventures de Simon et Baz. Je pense que cela  est en partie dû aux différents points de vue du récit, ces derniers alternant de façon judicieuse et rythme l’ensemble. Mais aussi est surtout grâce aux personnages.

Et donc troisièmement, les personnages. Je serais une vilaine menteuse si je vous disais que je les ai tous aimé. Ça ne veut pas dire non plus que j’en ai détesté certains. En réalité, il n’y a qu’un seul personnage qui, selon moi, n’a pas grand intérêt : Agatha. Franchement, elle n’aurait pas été là, ça aurait fait le même effet. Non pas qu’elle soit sans profondeur, dénuée de toute personnalité, c’est juste qu’elle n’est pas indispensable à l’histoire. Mais je ne vais pas m’attarder sur elle et vous parler plutôt des autres personnages. Simon ne m’a pas déplu mais j’ai quelque fois été un peu déroutée par ses réactions. Par contre, j’ai littéralement adoré le duo qu’il forme avec Baz. Baz qui est officiellement mon chouchou avec son attitude farouche et  « malsaine » en contradiction avec ses réels sentiments pour Simon. Je regrette d’ailleurs qu’il n’y ait pas plus de scène où ils se retrouvent tous les deux. Enfin, Pénélope. Elle m’a fait beaucoup penser à Hermione : Intelligente et courageuse, légèrement têtue sur les bords et c’est pour cette raison que je l’ai beaucoup aimé. En fait, j’ai apprécié l’ensemble des personnages et la façon dont ils évoluent les uns avec les autres, il n’y a pas de fausses notes.

Le seul hic dans tout ça c’est que ce n’est pas assez ! J’éprouve sensiblement le même sentiment que quand je lisais la saga d’Harry Potter : je ne veux tout simplement pas quitter les personnages. Je me suis sentie tellement à mon aise dans cet univers magique que je me sens triste à l’idée de me dire que c’est déjà fini. Et ça ne m’étonne qu’à moitié car Rainbow Rowell a ce don de nous laisser sur notre faim après nous avoir fait aimer des personnages terriblement attachants. C’est un petit jeu un tantinet cruel mais auquel on prend goût.

Enfin tout ça pour dire que Carry on est un savoureux mélange entre romance et fantaisie  qu’il vous sera difficile de lâcher avant la fin ! (Et encore, vous risquez d’en réclamer plus !)

Carry on, de Rainbow RowellTous droits réservés.

L’auteure :

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Rainbow Rowell est rédactrice dans un journal d’Omaha, dans le Nebraska, où elle vit avec son mari et ses deux enfants. Lorsqu’elle n’écrit pas, elle se passionne de façon quasi obsessionnelle pour les personnages de fiction, planifie des séjours à Disney World, s’investit plus qu’il n’en faut dans des débats futiles, où elle se creuse les méninges afin de découvrir comment ce satané Sherlock Holmes a réussi à simuler la mort. Son deuxième roman, Eleanor £ Park, a été plébiscité par la critique et notamment par John Green, auteur du best-seller Nos étoiles contraires.

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