Moi, c’est Leah. Leah Burke. (Semi-)pro de la batterie. Gribouilleuse clandestine. Meilleure amie du choubidou du lycée, mon best bro, le démolisseur d’Oreos, j’ai nommé : Simon Spier. C’est notre année de terminale, la dernière ligne droite avant la fac. Alors, forcément, tout part en vrille.
Le couple insubmersible formé par Abby et Nick est en train de prendre l’eau. Je me suis fâchée avec des filles que je connais depuis la maternelle. Et plus le temps passe, plus j’ai l’(affreuse) impression que notre pote Garrett veut sortir avec moi. Il est mignon. Adorable. Prévenant. Le genre de mecs que n’importe qui aimerait avoir comme cavalier au bal du lycée.
Mais pas moi. Ah oui, je ne vous l’ai pas dit ? Paraît que j’adore me compliquer la vie…
Mon avis
Tout d’abord je remercie la Collection R pour l’envoi de ce roman. J’ai mis du temps à écrire cette chroniques pour des raisons personnelles mais mieux vaut tard que jamais n’est ce pas? J’avais eu un vrai coup de cœur pour Love Simon (du temps où le titre était encore Moi Simon 16 ans homosapiens xD) de la même auteur et la perspective de retrouver les personnages de ce livre me donnait déjà envie de découvrir Leah à contretemps. Toutefois, même si j’ai globalement apprécié ma lecture, je n’ai pas été totalement conquise comme je l’espérais !
L’histoire est cette fois-ci centrée sur le personnage de Leah, la meilleure amie de Simon. On suit donc le quotidien de la jeune fille et de ses amis qui entrent en terminale, avec tous les hauts, les bats et les remises en questions que cette année peut apporter dans la vie d’un adolescent. Leah a également un petit secret qu’elle a encore du mal à avouer à ses proches mais elle se rendra vite compte que cette dernière année de lycée promet de lui réserver bien des surprises !
Pour ce qui est de l’intrigue, il ne faut pas s’attendre à un récit complexe car on est clairement dans un roman sans prise de tête. L’autrice aborde ici des sujets qui font plus échos aux adolescents tels que le fameux moment où l’on dit décider son avenir, du chemin que l’on doit prendre après le lycée mais aussi du passage à l’âge adulte, qui peut être angoissant et excitant à la fois. Becky Albertalli évoque par ailleurs un thème qui revient souvent dans ses romans, à savoir l’orientation sexuelle, mais à l’instar de Simon, j’ai eu une impression de réchauffé, car j’aurai aimé qu’elle creuse un peu plus le sujet. Je n’ai pas été convaincue par la romance qui m’a semblé plus être une solution de facilité qu’autre chose. Malgré tout, la plume de l’autrice est toujours aussi plaisante et rafraîchissante, ce qui rend la lecture assez fluide.
Pour ce qui est des personnages, j’avoue avoir été un peu déstabilisée par Leah. Autant dans Love Simon, j’aimais sa personnalité à la fois franche et directe, autant ici j’avais la désagréable impression qu’elle se noyait dans son propre pessimisme. C’est une jeune fille qui manque de confiance en elle et qui cache cette insécurité derrière un masque de cynisme et de sarcasme. Mais à force de ne voir que le mauvais côté des choses, on passe à côté des bons et par moments j’avais juste envie de la secouer. J’ai par contre adoré retrouver les autres protagonistes qui apportent chacun un petit plus même si j’aurai préféré qu’ils soient un peu plus mis en avant.
En bref, Leah à contretemps n’a pas été une lecture transcendante mais j’ai tout de même passé un bon moment. Becky Albertalli nous offre encore une fois un roman frais et divertissant malgré quelques longueur et un personnage parfois exaspérant !