Editions : Belfond
Date de sortie : 1 mars 2018
Nombre de pages : 192
Prix chez l'éditeur : 19 euros
Synopsis : Une comédie douce-amère portée par une plume aussi vive qu'intelligente, sur les jeux de l'amour et du hasard... Construit en miroir avec Les Fausses confidences de Marivaux, un roman qui nous entraîne dans la relation labyrinthique et passionnée de Teresa et Nino, pour une délicate mise en abyme.
Dans Les Fausses confidences, il y a Dorante, un garçon ruiné en quête de devenir, Araminte, une belle veuve fortunée et Dubois, le valet culotté, habile artisan du bonheur de ces deux jeunes gens... Comme chez Marivaux, dans Presque une histoire d'amour, il y a Nino, une petite vingtaine, qui revient de Londres et vivote à Rome, s'apprêtant à donner des cours de théâtre à un groupe de retraité. Il y a Teresa, belle et douce, la trentaine, fraîchement romaine, encore sous le choc du drame amoureux qu'elle vient de traverser. Et Grazia, une actrice dont la carrière a échoué, qui enseigne l'art dramatique. Grazia, la tante de Teresa et l'ancienne professeure de Nino. Grazia, la bonne étoile, grâce à qui se rencontreront les deux apprentis amoureux. Il y a les premiers instants, les frissons, et puis les débats enflammés sur la vie en général, la foi, la religion, et le théâtre en particulier. Comme dans une pièce, chacune de leur rencontre est scénarisée et, à l'avance, ils pensent leurs souffles, leurs regards et leurs gestes...
Et puis le rideau se referme et la réalité les rattrape, spontanée et vive, ne leur laissant plus d'autres choix que d'assumer leur sentiment, ou de partir pour un autre jeu de rôle...
On va suivre le jeune Nino, qui revient de Londres et se lance dans le projet de donner des cours de théâtre à un petit groupe de retraités. Sur son chemin, il va croiser Teresa, belle mais encore bouleversée par le drame amoureux qu’elle a dû affronter. Il va également croiser Grazia, la tante de Teresa, qui va jouer les cupidons entre Nino et Teresa.
Pour mon cours de littérature 18ème, j’ai dû étudier différentes œuvres de Marivaux, notamment les Fausses Confidences. Ce roman, cette histoire, fait écho à l’histoire de Dorante et Araminte dans le chef d’œuvre de Marivaux. Construite en miroir avec Les Fausses Confidences, je me devais de découvrir cette histoire. On évolue avec les personnages dans une atmosphère théâtrale, où l’amour a une place très importante. Les deux personnages principaux, Nino et Teresa, s’attirent, se cherchent, ils imaginent leurs rencontres, mais la réalité est bien souvent différente de ce que l’on peut parfois s’imaginer. Ce roman met en avant l’amour, et nous fait découvrir toutes ses subtilités. J’ai vraiment reconnu des choses similaires avec l’œuvre de Marivaux, même si bien sûr il y a de nombreuses différences.
La plume de l’auteur est très spéciale et étonnante. Il a fait le choix d’intégrer les dialogues dans son récit, sans marque distinctive. C’est assez déroutant, mais on finit vite par s’y faire, pour ma part ça ne m’a pas dérangé plus que ça. Même si le roman est plutôt court, le texte est très dense, condensé.
Pour conclure, je suis contente d’avoir découvert ce roman, une sorte de Marivaux moderne, où le sujet principal est l’amour. C’est une belle histoire originale et atypique de par sa construction et la plume de l’auteur. Je vous conseille cette histoire revigorante et fraîche, touchante et prenante !
Une comédie sympathique sur l’amour !