Éditeur : Le Nouvel Attila - Date de parution : 2017 - 202 pages
*
Maryam a quitté sa terre natale à l'âge de six ans. Déracinée, elle connaît l'exil et ses blessures - de Téhéran à Paris. Une enfance entamée. Une nouvelle langue à apprendre pour effacer l'ancienne, l'enterrer, la recouvrir de terre. De ce roman, je garde en mémoire cette image très forte des lettres de l'alphabet persan qui sont enterrées dans la terre. Maryam souffre de cet exil et va mettre un certain temps à se rendre compte de cette souffrance et à se l'approprier. L'exil c'est ne se sentir chez soi ni en France ni en Iran ; c'est être considérée comme une Française à Téhéran et une Iranienne à Paris...
L'auteure passe de la première à la troisième personne sans crier gare. Du personnel à l'impersonnel, de l'intérieur à l'extérieur comme pour se mettre à distance, se mettre en perspective, adopter un regard différent, emprunter un autre point de vue. Un récit autobiographique écrit dans une langue poétique et pudique, qui m'a profondément touchée.
***
" Enfin, je t'attrape dans mes bras. Je plonge ma tête dans ton cou et je respire mon enfance. Nous sommes toutes les deux debout, et c'est toi qui me soutiens. "