2018, 162 pages.
Claude aime Reine à la folie mais cette dernière le laisse tomber pour aller vivre avec Jean-Louis à Paris. Claude va alors fomenter sa vengeance pour prendre sa revanche sur Reine.
Les Prénoms épicènes est donc le dernier opus d'Amélie Nothomb. Avec un roman toujours très court (voire de plus en plus court?), l'auteur nous offre ici une histoire d'amour et de vengeance. On suit donc Claude qui va tenter de se venger de Reine. Il approche Dominique à une terrasse de café. C'est sûr: ce sera elle sa femme et la mère de ses enfants. Année après année, Claude construit sa revanche afin d'approcher Reine au plus près pour lui porter l'estocade finale.
Alors, oui, j'aime bien lire le nouveau Nothomb car il inaugure, pour moi, la rentrée littéraire et c'est devenu une sorte de petite tradition. Mais depuis plusieurs années, je me dis qu'il faudrait que je songe à emprunter plutôt qu'à acheter cette nouveauté. Avec ce livre, je me faisais la réflexion qu'il s'éditait et se vendait parce que c'était justement du Amélie Nothomb, un peu comme une marque. Franchement, l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard! On sent la vengeance de Claude s'amener à vue d'œil. Les personnages me semblent toujours aussi froids, comme détachés de tout. La narration est réduite au stricte minimum. Rien d'exceptionnel.
Certains dialogues sont d'ailleurs un peu ridicules et très superficiels. On ne parle pas comme ça dans la vie, encore moins dans les romans! Bref, je ne suis pas emballée par cette histoire. Le roman se lit vite, très vite, trop vite et je trouve qu'il n'y a pas assez d'enjeu littéraire.
Cependant, je trouve que la fin de l'intrigue est surprenante et que l'auteur nous emmène là où on ne s'y attendait pas avec un message fort sur les liens amicaux qui résonne encore pour moi. S'il n'y avait qu'une raison de lire ce roman ce serait celle-là!
Le nouveau Nothomb n'est pas un coup de cœur pour moi. L'intrigue, somme toute banale, m'a un poil déçue! Seule la fin mérite qu'on s'y attarde!