Le chien des Baskerville • Arthur Conan Doyle

chien Baskerville Arthur Conan Doyle Le chien des Baskerville • Arthur Conan Doyle

Éditions Pocket, 2016 (191 pages)

Ma note : 18/20

Quatrième de couverture ...

" Avant ce terrible événement, plusieurs personnes avaient vu sur la lande une créature dont la description correspond à celle du démon de Baskerville, et qui ne peut être aucun animal connu de la science. Elles s'accordent toutes à dire que c'était une bête énorme, comme lumineuse, absolument horrible... La terreur règne dans le village, et il faudrait quelqu'un de bien audacieux pour s'aventurer de nuit sur la lande.
- Et vous, un homme de science, vous croyez qu'il s'agit d'une chose surnaturelle ?
- Je ne sais plus que croire. "

La première phrase

" M. Sherlock Holmes, qui se levait d'ordinaire très tard le matin - sauf lorsqu'il ne se couchait pas de la nuit, ce qui lui arrivait assez souvent - , prenait son petit déjeuner. "

Mon avis ...

Il aura fallu que j'approche de la trentaine pour découvrir (enfin !) Le chien des Baskerville. Certains classiques sont ainsi. Je pense à eux, je rêve de les découvrir, et pourtant le temps file sans que je m'y attelle. C'est en tombant par hasard sur la couverture de cette jolie édition que j'ai eu envie de sauter le pas en me procurant ce roman. Je ne regrette évidemment pas mon geste, puisque cette lecture fait maintenant partie de mes coups de cœur 2018.

D'emblée, je dois dire que j'ai été happée par l'atmosphère que nous propose ici sir Arthur Conan Doyle. Les landes désolées du Devonshire. Les marécages de Grimpen, dangereusement cachés par un épais brouillard. L'intrigue a de quoi nous faire frémir : un chien monstrueux, à l'allure surnaturelle, hanterait la lande et pourchasserait les Baskerville depuis plusieurs générations. Alors que le corps de sir Charles est découvert sans vie sur son domaine, Sherlock Holmes s'engage à protéger le dernier héritier de l'illustre famille des Baskerville : sir Henry. Plus j'avançais dans l'intrigue, plus les pages tournaient une vitesse folle. J'ai bien sûr particulièrement accroché aux derniers chapitres, le rythme s'intensifiant et le mystère étant en passe d'être résolu.

La psychologie des personnages est plutôt intéressante et suffisamment travaillée. Même si Sherlock Holmes n'est pas Hercule Poirot (qui reste mon détective préféré malgré ses quelques défauts, dont un ego démesuré), j'ai plutôt bien accroché avec les moyens d'investigation mis en place par Holmes. La réflexion prime sur l'action. Mais le lecteur se plaît également à s'identifier au personnage du Dr Watson, tout en enquêtant à ses cotés. Watson dégage un côté humain, sympathique. Sa simplicité tranche avec le génie mais aussi avec l'excentricité (qui peut plaire au lecteur comme irriter) de Sherlock Holmes.

Que faire sinon me répéter : j'ai passé un excellent moment de lecture auprès du Chien des Baskerville. J'ai trouvé le dénouement plutôt inattendu, tant je m'imaginais un tout autre final (au niveau des explications qui nous sont données). Je suis maintenant ravie de pouvoir conserver précieusement ce roman dans ma bibliothèque.

Extraits ...

" Notre break s'était arrêté au sommet d'une montée et devant nous la lande s'offrait dans toute son étendue, jalonnée de cairns et de tumulus rongés par les intempéries. Un vent froid la balayait, qui nous fit frissonner. Quelque part au milieu de cette désolation, l'assassin démoniaque se terrait comme une bête sauvage, le cœur débordant de haine contre l'humanité tout entière, qui l'avait rejeté. Il ne manquait vraiment que cela pour compléter ce que suggérait ce paysage dénudé, le vent glacial et le ciel qui s'obscurcissait. Baskerville lui-même était devenu silencieux et croisait plus étroitement son pardessus. "