Depuis le temps que je me dis qu'il faut que je découvre les œuvres de Margaret Atwood. C'est chose faite avec C'est le cœur qui lâche en dernier. Un premier opus qui en augurera d'autres car je suis bien décidée à suivre le défi d'Anis en mode Étincelle !
Que diriez-vous si en mal d'argent et une voiture comme abri nocturne, on vous proposait d'alterner chaque mois entre une résidence pavillonnaire et un dortoir de prison ? Que derrière cette idée saugrenue se cache une chose pas terrible ! Sauf lorsqu'on crève la dalle et qu'on rêve de paradis, on perd forcément un peu la raison. C'est le cheminement que nous propose le couple Charmaine-Stan.
Bien sûr C'est le cœur qui lâche en dernier relève de la science fiction mais contrairement à Aldous Huxley et son Meilleur des Mondes, l'écriture n'est pas arrosée de termes techniques. C'est même très déconcertant de voir à quel point Margaret Atwood s'ingénie à rendre ce futur très probable. Le phrasé est libéré, il y a beaucoup de facétie de sa part, une volonté de faire réfléchir son lecteur de ne pas le laisser insensible tout en l'amusant par des situations relativement cocasses. La paire Charmaine-Stan solide quoique un peu abîmée par des mois de galère fait preuve de ressources insoupçonnées et sacrément de désir. Dans ce nouveau monde, il y a une forme de lâcheté dans l'abandon et aussi une décérébration totale des citoyens : tout part en veille (les consciences comme les corps, appliqués à suivre les consignes et les rites, les esprits endormis par la tiédeur du tout sécuritaire). Pourtant, il n'y a aucun jugement de la part de l'auteure mais plutôt une analyse très fine de la société et des mécanismes qui conduisent des humains victimes des conditions humanitaires indignes à préférer l'autoritarisme... A méditer.
Editions Robert Laffont Traduction de l'anglais (Canada) par Michèle Albaret-Maatsch
et mon tout premier pour le challenge d'Anis
Bien sûr C'est le cœur qui lâche en dernier relève de la science fiction mais contrairement à Aldous Huxley et son Meilleur des Mondes, l'écriture n'est pas arrosée de termes techniques. C'est même très déconcertant de voir à quel point Margaret Atwood s'ingénie à rendre ce futur très probable. Le phrasé est libéré, il y a beaucoup de facétie de sa part, une volonté de faire réfléchir son lecteur de ne pas le laisser insensible tout en l'amusant par des situations relativement cocasses. La paire Charmaine-Stan solide quoique un peu abîmée par des mois de galère fait preuve de ressources insoupçonnées et sacrément de désir. Dans ce nouveau monde, il y a une forme de lâcheté dans l'abandon et aussi une décérébration totale des citoyens : tout part en veille (les consciences comme les corps, appliqués à suivre les consignes et les rites, les esprits endormis par la tiédeur du tout sécuritaire). Pourtant, il n'y a aucun jugement de la part de l'auteure mais plutôt une analyse très fine de la société et des mécanismes qui conduisent des humains victimes des conditions humanitaires indignes à préférer l'autoritarisme... A méditer.
Editions Robert Laffont Traduction de l'anglais (Canada) par Michèle Albaret-Maatsch
et mon tout premier pour le challenge d'Anis