Karen Page s'affirme de plus en plus, et fonce tête baissée vers un destin que l'on devine tendu, alors que Foggy Nelson est un peu la voie de la raison, l'anti héros modeste et pondéré, qui est toujours là, dans les bons et moins bons jours.
Le tout forme une mécanique de précision, avec un Fisk qui semble avoir "cinq coups d'avance" comme le fait remarquer Murdock. La série a l'intelligence de reproposer nombre de scènes et situations directement puisées dans les comics, au gré des ans et des cycles, comme la lutte avec Melvin Potter, clairement orientée vers son identité du Gladiateur, ou la manière de combattre de Bullseye, sa façon de faire de tout objet une arme. C'est un condensé de dizaines d'années de récits, une version mise à jour et adaptée pour la télévision de la légende du Diable en collants rouges, et ça fonctionne parfaitement, avec une plongée dans la tristesse, l'angoisse, qui ne connaît pas de pause. Aucun épisode n'est vraiment dispensable, et une fois encore le fameux "plan séquence" à la Netflix fait mouche, avec un bon quart d'heure d'action hallucinante, pour que Matt Murdock puisse sortir indemne d'une prison où il était venue glaner des renseignements.
Daredevil saison III est, pour peu que vous ayez de la sympathie pour les deux premières moutures, le genre de chose que vous devez impérativement regarder et savourer. Du super héroïsme humain, crade, glauque, filmé avec classe et crédibilité. Nous avons adoré.
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