Petit rappel : les chroniques oubliées sont consacrées aux romans pour lesquels on manque de temps ou pour lesquels on a du mal à trouver les mots pour en parler… mais que l’on ne veut malgré tout – et surtout – pas oublier. Pour cette 3ème édition, je vous présente trois lectures en poche. Trois grands auteurs que j’affectionne beaucoup. Trois bouquins pour lesquels j’ai eu beaucoup de mal à trouver mes mots…
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Novecento, c’est ce pianiste énigmatique qui joue comme un virtuose, sur ce paquebot qui relie l’Europe à l’Amérique, terre promise, terre de tous les fantasmes et espoirs. D’après la rumeur, il est né sur ce bateau et n’en est jamais descendu. Le narrateur l’a rencontré, est devenu son ami. Il nous raconte cet homme… Un récit court et incisif, qui nous subjugue dès les premiers mots. Du Alessandro Baricco comme on les aime.
Folio – 2017 – 96 pages
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La Vengeance de la pelouse est un recueil de textes comme autant de portes ouvertes sur un monde poétique et absurde. Brautigan n’a pas son pareil pour distiller l’absurde dans le quotidien. Poésie et dérision caractérisent sa plume. Dans ce recueil, il y a un homme qui décide de remplacer la plomberie de sa maison par de la poésie ; il y a des souvenirs d’enfance ; des histoires farfelues… Ce bouquin est comme une fenêtre ouverte sur l’imaginaire de Brautigan.
10-18 – 2004 – 213 pages
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Mérissa vient d’être acceptée à la fac de Brown. Alors que tout le monde la félicite, l’adolescente ne peut s’empêcher de penser, assombrie, à son amie Tink qui a disparu. Qui n’est plus. Les souvenirs affluent, de même que les entailles au ciseau sur son corps. Des entailles dissimulées par les vêtements. Des entailles qui la soulagent. Le mal être envahi Mérissa depuis que Tink n’est plus. Depuis quelques temps, son fantôme lui apparaît avant de dormir… Oates écrit comme personne sur l’adolescence et ses tourments. Un style inimitable – comme ces astérisques pour dire l’innommable, le censurer.
Le Livre de Poche – 2017 – 336 pages