Rien de surprenant donc à le voir mettre en scène Dino, venu de sa cité lyonnaise pour s'installer au Luxembourg et s'acoquiner avec une millionnaire de près de 80 balais alors que lui approche doucement la cinquantaine. Un gigolo me direz-vous ? Que nenni ! Sa Lucienne, il l'aime d'amour. L'appartement XXL, la vie fastueuse du grand duché et sa Mercedes GT ne font pas de lui un glandouilleur entretenu, il le jurerait sur la tête des enfants qu'il n'aura jamais. Seulement voilà, le Luxembourg est un village et un coup de boule asséné à un banquier dans un bar à putes suffit pour vous marquer au fer rouge. Après ce regrettable incident, et pour éviter de faire des vagues, Dino accepte de s'exiler temporairement. A Saint-Tropez, sur le yacht de madame. Mais une panne sur l'autoroute l'oblige à prendre ses quartiers dans un camping de La Ciotat. Un camping où les meurtres s'enchaînent et où son voisin de bungalow, écrivain célèbre et goncourisé, va devenir un compagnon de vacances aussi affable que flippant.
Verdict ? J’aurais dû adorer mais j'en resterai à un petit « sympa sans plus ». Il est étonnant de constater que les romans d'un auteur baissent en qualité à chaque nouvelle parution. C'est en tout cas l'impression que j'ai eu avec les trois titres publiés en trois ans par Jacky Scwartzmann. Le premier (Mauvais coûts) reste de loin mon préféré. Le second était très bon aussi mais un ton en dessous. Celui-ci descend encore un échelon en terme de plaisir de lecture. J'y ai retrouvé le cynisme et la noirceur qui caractérisent son univers mais les punchlines mordantes et les dialogues enlevés ont quasiment disparu. Résultat, le texte m'a semblé bien fade et sans surprise, à part dans les toutes dernières pages. Pas suffisant pour emporter mon adhésion. Dommage, c'est un des rares romans de la rentrée que j'attendais avec impatience.
Pension complète de Jacky Schwartzmann. Seuil, 2018. 185 pages. 18,00 euros.