Présentation
Isadora Duncan, en 1921, est une star absolue. Elle part à Moscou, où elle croit trouver l'État idéal, celui rêvé par Platon et par Marx. Confrontée à la réalité d'un pays laminé par quatre ans de guerre civile, elle rencontre Essenine, un poète amoureux du scandale. Entre eux se noue une passion violente qui désespère les amis du jeune Russe. Mais la danseuse ne lâche pas prise et embarque son amant dans une tournée en Occident, qui est aussi une plongée dans sa jeunesse à elle, révoltée et pétrie d'idéal.
Allemagne, 1922. Isadora Duncan et son époux Serge Essénine atterrissent à Berlin où une foule d'admirateurs attend la grande danseuse américaine. C'est dans cette ville qu'Essénine retrouve son vieil ami Koussikov, retrouvailles plus qu'arrosées au champagne. Tous deux prennent la direction de la "Maison des artistes" où Essénine doit faire une lecture de ses poèmes, l'accueil du public attendu n'est celui espéré car ces bonnes gens toutes d'origine russe font parti du petit peuple. Essénine est insulté et la lecture se transforme en bagarre générale.
Isadora est la suite de Il était une fois dans l'Est, racontant l'histoire tragique de cette danseuse devenue une vraie diva et adulée du monde entier. L'album relate des événements marquants du présent et du passé de l'artiste en mettant en avant son originalité et son amour pour la danse quoi que les gens puissent penser de son art propre, elle se laisse envoûter par la culture grecque ancienne tout en faisant fi des conventions de l'époque.
J'avoue avoir vraiment découverte cette danseuse à travers ces deux opus, on la voit côtoyer de grands noms de monde de l'art comme Rodin ou de grands poètes. Le récit est triste et joyeux, le tragique se mêle à la passion pour créer un être libre dont la fin dramatique a décuplé la création de ce mythe qu'est Isadora Duncan.
Le dessin de Clément Oubrerie (dont je suis fan) rend à merveille le lyrisme de la Duncan, ses danses, sa vivacité et son amour de la vie.