Titre : Le promeneur d’Alep
Auteur : Niroz Malek
Date de parution : septembre 2018
Editions : Le Serpent à Plumes
Résumé :
Le Promeneur d’Alep est le récit d’un homme, l’auteur, qui a choisi de rester dans sa ville alors même que les diverses factions en armes se déchirent Alep, quartier par quartier. Depuis son appartement, il regarde les morts traverser précautionneusement les rues, il vole quelques instants au-dessus des barrages et des soldats avant de regagner sa chambre pour y écrire, à la lueur d’une bougie, sur les jardins d’enfants mués en cimetières. Niroz Malik est, dans l’enfer de cette guerre dite civile, le chroniqueur poète des innocents martyrisés.
Mon avis :
Alors que la guerre dévaste la Syrie, Niroz Malek, écrivain, a choisi de rester dans son appartement à Alep. Il n’a pas eu la force de fuir, de quitter cette ville qu’il chérit tant.
Témoin du chaos, survivant, l’auteur côtoie la mort au quotidien. Elle rôde, inlassablement menaçante et les victimes innocentes s’accumulent.
Sur le papier, il confie sa cohabitation avec la peur, les coupures d’électricité, les bombardements et les tirs de snipers. À chaque pas qu’il effectue à l’extérieur, sa vie est en danger. Alep se noie sous les bombes et il assiste, impuissant, à ce terrible spectacle.
Un livre qui rassemble de courts textes, indépendants les uns des autres, sur un ton qui n’est jamais larmoyant. Des mots pour évoquer le présent mais également les souvenirs de Niroz. Il repense aux jours heureux pour échapper à l’insoutenable réalité. Le lecteur se perd dans le dédale des pensées du syrien, entre rêves et cauchemars, aux côtés des vivants et des morts.
Par le biais de textes forts, poétiques et poignants, Niroz Malek raconte de l’intérieur l’effroyable guerre qui a ravagé Alep. Des fragments de vie, peuplés de fantômes, pour tenter d’exprimer l’indicible. Témoin de la folie des hommes, ses mots nous ébranlent, nous bouleversent.