Il existait tout au fond de la forêt une bête immonde qui à la nuit tombée venait enlever les enfants au village. Elle les rapportait ensuite au fond de sa forteresse cachée et les dévorait. On appelait ce monstre la femme chat. A la lisière de cette même forêt vivaient seuls, un vieux chasseur et son fils. Un jour sur le chemin de la bibliothèque publique, le fils du vieux chasseur fut à son tour pris au piège par la femme chat...
LA FEMME CHATJULIEN MAGNANIÉDITIONS MAGNANI18 MAI 2018CONTE, +7 ANS
Un album. Un livre. Une curiosité débusquée dans une librairie jeunesse à Strasbourg. Caverne aux merveilles que ce lieu. Une envie de tout observer, lire. Je me retiens à deux livres. Celui-ci, et un autre sur Blanche-Neige, présenté sur Instagram.
La femme chat. C'est cette couverture singulière qui m'intrigue. Graphisme cubique, dessins laissés à l'interprétation de chacun.
La femme chat. C'est un conte. C'est un début classique. Présentation du monstre, de cette femme qui dévore les égarés. Puis, on observe un jeune homme, un garçon pour qui la lecture est une passion - ce qui lui sauvera la vie... ou presque. Schéma ordinaire des contes. On oscille entre cruauté et pureté. Aventure et terreur.
Mais l'histoire porte sa particularité dans l'écrit. Une impression de lire de la poésie. Quelques mots disséminés sur les pages. C'est un jeu avec le lecteur. On s'évade du schéma classique de l'histoire. Ici, on vogue sur les mots, on les voit s'articuler pour mieux ouvrir l'imagination. Du conte, de l'histoire, je n'en dévoilerai pas plus.
Histoire et dessin se mêlent, s'enlacent. Ils sont liés, ne pourraient être dissociés. Du graphisme, il peut étonner les plus jeunes, ne pas les satisfaire, tout comme il saurait développer leur imagination, titiller jusqu'à provoquer des réactions. Des formes, un assemblage d'étranges personnages. Figures au pochoir.
Onirisme.