Éditions Albin Michel, 2018 (297 pages)
Ma note : 16/20
Quatrième de couverture …
Traumatisée après qu’une coiffeuse rancunière l’a shampouinée à la crème dépilatoire, Agatha Raisin se réfugie incognito dans un hôtel de la côte en attendant que sa chevelure repousse. N’ayant plus rien à perdre, elle consulte également une sorcière réputée pour ses talents. Miracle, la magie opère, mais pour peu de temps, car la sorcière est retrouvée assassinée… Agatha renoue aussitôt avec ses réflexes de détective, aidée par l’inspecteur Jimmy Jessop, ensorcelé par ses charmes. À moins que ce ne soient les effets du philtre d’amour qu’Agatha a acheté à la pauvre sorcière ?
La première phrase
« Quoi de plus déprimant, pour une femme d’âge mûr à moitié chauve qui se languit d’amour, que de se retrouver dans une station balnéaire anglaise hors saison ? »
Mon avis …
Alors que les tomes 13 et 14 de la saga viennent tout juste de sortir en librairie (pour la traduction française), il me tardait de retrouver notre pétillante et drôlissime Agatha. Autant vous l’avouer tout de go, après avoir lu Sale temps pour les sorcières, je suis toujours sous le charme de cette série à l’ambiance so british ô combien réconfortante. Vivement la suite !
Pour cette enquête, direction Whyckhadden, une petite station balnéaire du sud-ouest de l’Angleterre. Agatha Raisin compte bien se remettre du désastre capillaire de sa dernière aventure. Notre héroïne ayant perdu une bonne partie de ses cheveux dans un salon de coiffure, impossible de rester bien au chaud dans son cottage de Carsely et de se montrer ainsi à James Lacey ! En attendant la repousse, Agatha s’offre des “vacances” dans un hôtel situé en bord de mer. Sur les conseils de Daisy Jones, une des pensionnaires, notre quinqua se rend chez Francie Juddle, une sorcière locale, qui lui vend une potion destinée à lui rendre sa chevelure perdue. Le hic ? Quelques heures plus tard à peine, Mrs Juddle est retrouvée assassinée… Agatha soupçonne bien vite les résidents de l’hôtel avec qui elle passe des soirées scrabble endiablées (à son plus grand désespoir) !
Notre chère Agatha se retrouve donc au cœur d’une enquête pour le moins décoiffante. James Lacey n’est pas là pour l’aider, mais l’inspecteur local (Jimmy Jessop) ne semble pas insensible à ses charmes… Et si c’était l’effet du philtre d’amour acheté à la sorcière ? Dépitée suite aux prédictions d’une voyante (qui lui annonce un avenir sentimental désertique), Agatha se sent prête à tout pour contrer le mauvais sort.
L’humour est à nouveau présent dans cette enquête, pour notre plus grand plaisir. Côté intrigue policière, je n’avais absolument pas deviné l’identité du ou de la coupable. J’ai trouvé l’enquête suffisamment aboutie par rapport à ce qui nous était proposé dans des tomes précédents. Le seul bémol : le dénouement arrive (à mon goût) beaucoup trop comme un cheveu sur la soupe. Je ne l’avais pas vu venir, et c’est peut-être ce qui fait que je suis passée à côté du coup de cœur.
Heureusement, Agatha Raisin reste fidèle à elle-même. J’aime beaucoup son franc-parler et son cœur d’artichaut. Je m’attache de plus en plus à son personnage, et à l’atmosphère de cette saga. Je ne peux donc que vous encourager à tenter l’aventure à votre tour (si ce n’est déjà fait).
Extraits …
« Il y avait un autre représentant de la gent masculine, un homme de petite taille, l’air grincheux et le dos voûté. Puis deux femmes, plus toutes jeunes, une grande gigue d’allure masculine, vêtue de tweed, et une petite, chétive, avec une tête de lapin.
Vivement la légalisation de l’euthanasie, pensa Agatha avec aigreur. »