Premières lignes #48

Premières lignes #48Premières lignes est un rendez-vous initié par Ma lecturothèque. Le principe est simple, tous les dimanches, je vais vous citez les premières lignes d'un ouvrage. J'aime beaucoup le principe de donner les premières lignes d'un roman pour se donner une idée du roman qu'on va lire. Rdv dont j'ai pris connaissance sur le blog La couleur des mots.

Aujourd'hui découvrez les premières lignes des romans suivant :

*[ IRISH WAR] de AMHELIIE & MARYRHAGE paru en AUTOEDITION.

*[ A rebours] de Alix d'Angalie paru aux éditions MONDE PREMIER.

Premières lignes #48Belfast, 1992. L'IRA et les loyalistes continuent de se livrer une guerre sans merci.Alors que la violence fait rage dans les deux camps, une rencontre risque de bouleverser les vies de deux ennemis.Il est catholique, elle est protestante. Chacun a grandi dans l'horreur du conflit qui a forgé leur existence. Kenan est membre de l'IRA, c'est un farouche combattant qui croit en ses idéaux. Impliqué très jeune dans les affrontements, sa famille et lui sont prêts à tout pour que l'Irlande soit indépendante.Eireen est infirmière, dévouée à la cause pro britannique, ses proches sont tous des unionistes engagés qui basculent dans le loyalisme la nuit.Leurs chemins n'étaient pas censés se croiser, mais pourtant, le destin va en décider autrement. Alors qu'une affreuse campagne d'assassinats s'opère dans la région, des attentats à la bombe se préparent.Mais quand l'amour s'invite au milieu d'un conflit, que faire lorsque les sentiments et le devoir s'entremêlent ? Vers qui porter sa loyauté ? Son pays ou son cœur ?

Chapitre 1
Keban

Belfast,
Juin 1992

J'ouvre difficilement les yeux, ma tête semble peser une tonne. Je me redresse tant bien que mal puis je touche mon visage. Je siffle entre mes dents en sentant les bosses et la douleur se propager dans mon crâne.
Des cris résonnent autour de moi, ma vue floue me laisse apercevoir d'autres brancards, ainsi que du personnel qui déambule dans ce couloir où l'on m'a installé.

Premières lignes #48Paris, Belle Époque Jean Loiseau, enfant de l'Opéra Garnier, tombe secrètement amoureux d'une jeune danseuse. Lorsqu'elle quitte brusquement Paris, il retourne à son quotidien sans imaginer qu'un médecin lui diagnostiquera bientôt une amnésie extrêmement rare. Promis à un avenir tragique, il décide de retrouver son amour de jeunesse. Le temps presse, car la folie rôde et menace sa quête. De combien de temps dispose-t-il avant de s'oublier lui-même ?

J'ai les paumes moites, les cheveux hérissés et la tête basse, rentrée dans les épaules. Contre mes côtes, mon cœur bat plus fort qu'un percussionniste sur la grosse caisse par un soir de gala.
Je me demande si elle m'a vu.
Je tasse un peu plus mon corps chétif au creux de la moulure qui me sert de cachette en résistant à l'envie de fermer les yeux. Les enfants des employés ne sont pas autorisés à fréquenter ces couloirs durant les horaires d'ouverture, et si l'on me surprenait à batifoler dans l'une des nombreuses galeries publiques du palais Garnier, mes parents seraient mis dehors.
Je frémis à cette idée, et la peur en profite pour mener un nouvel assaut contre ma volonté. Mais la statue de satyre sous laquelle je me suis réfugié semble me porter chance. Entraînée par l'adulte qui l'accompagne, la petite fille aux cheveux clairs s'éloigne sans me jeter un regard.
J'ose un soupir soulagé.
Lorsqu'elle est apparue en haut des escaliers, j'ai cru défaillir.