Chaque semaine, le blog "Bric à book" (lien vers le blog) propose une image. Cette image sert de support pour écrire un texte, ton et genre libres… La publication des textes a lieu le lundi suivant.
Voici donc l'image sur laquelle nous devons écrire cette semaine :
"Ouvre ton casier je te dirais qui tu es !"
Am stram gram, pique et pique et colegram, bourre et bourre et ratatam, am stram gram…C'est tombé sur le bleu. Il fallait bien commencer.La fin d'année a sonner et tout le monde est parti. Le couloir est désert, reste juste à faire disparaître les signes de l'effervescence quotidienne pour que l'endroit retrouve la paix.Ouvrir les boîtes de Pandore et y trouver peut-être encore des trésors.Mais avant, imaginer ce qui peut s'y trouver.Surement des lettres d'amours déçus, à l'âge du lycée le choix est vaste et les expériences multiples.Mais il y aura aussi des déclarations enflammées de premiers amours, ceux dans lesquels tous les espoirs sont permis ! Des courriers qui porteront la trace de larmes où de baisers colorés.Celui d'après contiendra peut-être tout l'équipement du sportif resté là par manque de motivation pour enlever ces chaussettes sales qui traînent depuis des mois et qui permettent à chaque voisin de profiter de cette odeur particulière… Il faut de tout pour faire un monde.Où encore trouvera t'on un roman lu, relu et re-relu qui aura vécu toute l'année dans le casier pour qu'à chaque pause son propriétaire le retrouve et aille se glisser dans son coin favori pour en dévorer quelques pages. Chacun aura vécu cette année d'une manière différente et ainsi de suite quand en septembre, de nouveaux locataires arriveront. Ils apprendront à se découvrir et apprivoiser ceux qui les entoureront. Des amitiés se noueront où au contraire des ennemis se dévoileront. La salle des casiers, lieu stratégique de rassemblement où chacun emmène un petit bout de sa vie avec lui et décide où non de le montrer aux autres. D'ailleurs si chaque porte était ouverte à un instant T, les caractères seraient dévoilés et la magie serait détruite.Et si tous les casiers de l'univers se mettaient à parler, le monde serait bousculé surement. L'innocence et la fougue de la jeunesse sont tellement présentes dans l'occupation de ces armoires que lorsque la personne qui les vide les ouvre c'est toujours avec un soupçon d'appréhension et de curiosité… On ne sait jamais, si quelque chose lui sautait à la figure, autant être prévenant !