Romuald tourne en rond dans sa cité de Valence. Entre sa
mère handicapée, son petit frère collant et les services sociaux qui surveillent
la famille de près, le garçon n’a pas souvent l’occasion de se réjouir. Alors
quand le secours populaire lui propose de partir en vacances dans une famille d’accueil,
il se dit que ça ne peut pas lui faire de mal. En plus, chez Papy Guy et Mamie
Juliette, il va voir la mer pour la première fois de sa vie. Arrivé sur place,
les premiers pas sont difficiles. On lui impose des règles qu’il a du mal à
accepter et les activités qu’on lui propose ne sont guère plus excitantes que
celles de la cité. Mais au fil des jours, Romuald finit par apprécier son
séjour et par se fondre naturellement dans un environnement pourtant très éloigné du sien.
Il y a tout Jo Hoestlandt dans ce texte. Une humanité à fleur de peau, une tendresse débordante pour les personnages, une justesse de ton sans la moindre fausse note, une facilité à peindre avec beaucoup de sensibilité des scènes à première vue anodines. Pas la peine de sortir les violons, l’auteure de Géant n’est pas là pour faire pleurer dans les chaumières. Son truc à elle, c’est de faire surgir l’émotion de tout petits riens, sans jamais forcer le trait. Par petites touches elle tisse les relations entre Romuald et ses hôtes avec tout ce qu’une telle « rencontre » engendre d’interrogations et d’hésitations. Le garçon, d’abord sur la défensive, va au final trouver ses marques et surtout sa place auprès de ce couple de retraités dont la gentillesse ne cache aucun piège.
Une belle histoire intergénérationnelle où la différence de milieu sociale n’apparaît à aucun moment comme un obstacle, mais bien davantage comme une richesse. Un roman simple et généreux, à l’image de Jo Hoestlandt et de son univers.
Vue sur mer de Jo Hoestlandt. Magnard jeunesse, 2018. 175 pages. 12,90 euros. A partir de 9 ans.
Une pépite jeunesse évidemment partagée avec Noukette !
Il y a tout Jo Hoestlandt dans ce texte. Une humanité à fleur de peau, une tendresse débordante pour les personnages, une justesse de ton sans la moindre fausse note, une facilité à peindre avec beaucoup de sensibilité des scènes à première vue anodines. Pas la peine de sortir les violons, l’auteure de Géant n’est pas là pour faire pleurer dans les chaumières. Son truc à elle, c’est de faire surgir l’émotion de tout petits riens, sans jamais forcer le trait. Par petites touches elle tisse les relations entre Romuald et ses hôtes avec tout ce qu’une telle « rencontre » engendre d’interrogations et d’hésitations. Le garçon, d’abord sur la défensive, va au final trouver ses marques et surtout sa place auprès de ce couple de retraités dont la gentillesse ne cache aucun piège.
Une belle histoire intergénérationnelle où la différence de milieu sociale n’apparaît à aucun moment comme un obstacle, mais bien davantage comme une richesse. Un roman simple et généreux, à l’image de Jo Hoestlandt et de son univers.
Vue sur mer de Jo Hoestlandt. Magnard jeunesse, 2018. 175 pages. 12,90 euros. A partir de 9 ans.
Une pépite jeunesse évidemment partagée avec Noukette !