Journal d’une fille débordée - L’année de l'intox

"Les enfants prennent la vie comme elle vient. On devrait suivre leur exemple et arrêter de se torturer pour des choses sur lesquelles on n’a pas de prise."
Journal d’une fille débordée - L’année de l'intoxQuinn Suzy K.
286 pages
Éditions J’ai lu (2018)
Collection Lj
Mon rêve : un bébé, une jolie maison, un jardin plein de jeux en bois, un petit carré potager. M’éclater à faire des gâteaux. Me marier en blanc… Ma vie en vrai : 10 kilos de plus qu’avant ma grossesse, une fois nue et après avoir fait pipi, une chambre (petite) chez mes parents, un ex-fiancé envolé avec ma meilleure amie ! Mais comme disait ma grand-mère : « Le but n’est pas de s’abriter des orages, mais d’apprendre à danser sous la pluie.»
Extrait :
« – Être une maman bio-écolo, ne pas se servir de ces dangereux Tupperware contenant des produits chimiques, n’acheter que des légumes bio, allaiter, accoucher sans péridurale, etc.
MAIS en même temps…
– Utiliser des sprays nettoyants super puissants pour avoir en permanence des surfaces et des sols à l’hygiène irréprochable ; se laver les mains dix fois par jour.
Tout ça ET sortir de chez soi sans être couverte de taches blanches non identifiables.
Comment font les autres femmes ? »

Mon avis :
Si vous appréciez les romans feel-good avec une héroïne qui tente d’avancer malgré les contrariétés, malgré les indécisions, malgré les obstacles, vous ne serez pas déçus. Entourée de ses amis, de ses parents et de ses sœurs, Juliette vous embarque dans son intimité, jour après jour.
Juliette est une jeune maman débordée par les derniers changements survenus dans son existence. Et, la fatigue qu’elle accumule à veiller sa fille chaque nuit alors qu’elle ne parvient pas à trouver le sommeil, Juliette est physiquement et émotionnellement épuisée. Peu importe les conseils qu’on lui donne, elle a l’impression d’être une mauvaise mère. Nick, son compagnon, n'aide pas à améliorer la situation : il passe ses journées à végéter dans l’appartement, logement appartenant de surcroît à la mère de Nick, Helen, qui ne se gène pas pour s’insinuer dans leur vie, exprimer ses conseils douteux sans s’embarrasser des sentiments de Juliette. Cette dernière aimerait être une mère parfaite : préparer de bons petits plats dans une cuisine immaculée, être toujours apprêtée et sophistiquée malgré un bébé, être active, gracieuse, sportive… Mais, elle n’y parvient pas. Peut-être est-il temps pour elle de prendre un nouveau départ ?
Si vous êtes passés par les mêmes épreuves que notre héroïne, vous ne pouvez que ressentir un certain sentiment de compassion vis-à-vis d’elle. On s’identifie facilement à ce qu’elle traverse et, c’est vraiment drôle de retrouver par écrit certaines situations vécues. Mais, c’est également émouvant de ressentir sa solitude, son désespoir lorsqu’il s’agit de savoir si elle s’y prend bien ou non avec sa fille. Une question légitime que se pose toute mère à un moment ou un autre. Mais, on ne se rend pas toujours compte que chaque mère rencontre les mêmes problèmes. J’ai aimé Juliette. Par contre, pour Nick, je ne pourrais pas en dire autant. Il est insupportable, immature, égoïste. On a envie de le frapper tout au long du livre. Heureusement, il y a Alex, un gentleman, qui rehausse le blason de la gent masculine.
Journal d’une fille débordée est une lecture légère qui convient parfaitement lorsque l’on cherche à s’évader malgré ses quelques défauts : une intrigue prévisible, des protagonistes quelque peu clichés. Avec son format de journal intime et un humour efficace, l’intrigue est facile à suivre et entraînante.
★★★★☆
Stéphanie
Journal d’une fille débordée - L’année de l'intoxSuzy K. Quinn a déjà écrit une douzaine de romans et elle cartonne aux États-Unis où elle est abonnée aux listes des best sellers du New-York Times. Ses livres sont traduits dans de nombreux pays.