La symphonie du hasard |Livre 2 | Douglas Kennedy

Par Museaurania @MuseaUrania

La symphonie du hasard |Livre 2 | Douglas Kennedy

La vie nous joue parfois des tours décourageants, ma chère. Ou peut-être qu’on se les joue à soi-même…

Après le succès du premier tome de La Symphonie du Hasard qui nous emmenait à la fin des années 60 et le début des 70 en Amérique, Douglas Kennedy réitère avec la suite où nous quittons l’Oncle Sam pour les terres d’Ireland en plein bouleversement politique. Sortie en mars 2018 chez nous et traduit par Chloé Royer, il est édité par Belfond.

Dans le tome précédent, nous quittions Alice sur le quai après une énième engueulade avec sa mère alors qu’elle quittait le pays pour l’Ireland afin de poursuivre ses études à Dublin.

Découvrir un nouveau pays à travers les yeux d’Alice est le dépaysement assuré. L’Ireland fonctionne totalement différemment par rapport à l’Amérique et c’est souvent l’occasion de situation cocasse et de quiproquo. C’est un véritable choc culturel pour Alice qui pour autant prend très vite ses marques et fini par y trouver la vie bien plus douce que chez elle, bien que les rapports avec sa famille soient toujours conflictuels. Ce tome est aussi l’occasion d’approfondir la vie de son frère Peter, toujours au Chili dont on ne sait pas vraiment si ses affaires sont vraiment réglo et puis, il y a le père. Ce père absent qui veille toujours discrètement sur sa fille et dont ce tome nous permet d’en apprendre beaucoup plus et qui éclaire certains passages du livre 1. C’est sûrement LA révélation la plus surprenante !

A mon sens, le livre 2 possède bien plus de sentiment que le précèdent où il y a parfois de vrais ascenseurs émotionnel. Je pense surtout à la fin qui m’a particulièrement chamboulée. Douglas Kennedy arrive à créer un attachement pour ses personnages, même les plus récents et parfois les plus mauvais. C’est une force que possède l’auteur et que j’aime retrouver dans chacun de ses écrits. Enfin, il y a tout le contexte Irlandais des années 70 assez particulier qui m’aura appris énormément de chose. Je pense à l’IRA bien entendu mais aussi à la façon dont les Irlandais ont vécus ce moment compliqué où l’avenir de ses derniers étaient souvent incertains. La peur de l’attentat étant omniprésente.

J’ai dévorée en très peu de temps celui-ci, comme le précédent et j’attends une conclusion (bien que j’ai cru comprendre qu’un quatrième tome serait en écriture) à l’image de tout le reste. Forte, mais à taille humaine, où l’Histoire chamboule et impact une vie. Douglas Kennedy, écrit avec justesse sans en faire trop. C’est simple et humble.


Edition Belfond

328 pages

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