Stags

STAGS

Que pouvait-on ne pas apprécier dans un monde libéré de télé, de Google, de YouTube, d’ITunes, des sonneries de téléphone et des bips de micro-ondes ? Qui refuserait de vivre ainsi, débarrassé du vacarme et de la folie du monde moderne ?

La note 

4/5

La critique

Comme on s’y attend en lisant le résumé, STAGS est très différent de ce qu’on peut avoir l’habitude de lire, et c’est ce qui fait qu’il se démarque parmi ses concurrents. Mais il a quand même quelques petits défauts…

L’intrigue de STAGS semble assez simple aux premiers abords, mais l’auteure ajoute très vite du piment à son histoire pour proposer au lecteur un récit riche en twists et révélations, qui seront certes parfois un peu trop wtf, mais qui étrangement collent très bien au récit… Ne me demande pas pourquoi ça colle, parce que je ne saurai pas quoi te répondre, à part te dire que l’ambiance générale du roman fait que ça fonctionne. Oui, STAGS a une ambiance bien particulière instaurée dès la première page, et c’est ce qui m’a captivée du début à la fin. On entre très vite dans ce contemporain un peu spécial, et il m’a été un peu difficile d’en sortir après avoir vu autant de choses… surtout avec cette fin qui m’a cassé le cerveau en deux.

Aussi, j’ai adoré Greer, la protagoniste, même si son prénom est un peu bizarre. C’est un perso intelligent, qui prend les bonnes décisions quand la situation part en vrille, et elle a un sacré réservoir de répliques bien saignantes (sans mauvais jeu de mots…) qui m’ont donné envie de l’applaudir de toutes mes forces, même si d’autres de ses remarques m’ont fait lever les yeux au ciel. J’ai beaucoup aimé les références aux films qui sont présentes tout le long, et même si j’avoue ne pas en connaître certains, ils donnent une bonne idée de l’ambiance dans laquelle sont plongés les persos. Par contre, si ça ne m’a pas gênée, je pense que ça peut très vite devenir gênant voire envahissant pour certains lecteurs. La narration de Greer est elle aussi particulière parce qu’elle s’adresse au lecteur de temps en temps, ce qui permet de casser la barrière livre/lecteur et d’avoir une meilleure immersion : j’ai eu l’impression d’être propulsée dans un autre monde, celui des Médiévaux, qui se battent à coup de privilèges et d’inégalités, des thèmes omniprésents dans le récit. J’ai malheureusement moins accroché aux « méchants », qui restent trop clichés et pas assez sombres à mes yeux.

Mais je dois aussi dire que je m’attendais à plus de sang. Voilà. On me parle de week-end meurtrier, j’imagine déjà les bras qui cuisent sur le barbecue et les cadavres qui pendouillent aux arbres (bon c’est un peu extrême mais ça donne une idée), et ça reste finalement très soft. Je désespère un peu de voir du YA bien sombre et violent un jour…

Bref, une idée plus qu’originale et une très bonne narration pour un roman qui plaira à beaucoup !

Merci à Page Turners pour l’envoi !