Titre : Ásta

Auteur : Jón Kalman Stefánsson

Date de parution : août 2018

Editions : Grasset

Résumé :

Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi et Helga décident de nommer leur deuxième fille Ásta, d’après une grande héroïne de la littérature islandaise. Un prénom signifiant – à une lettre près – amour en islandais qui ne peut que porter chance à leur fille… Des années plus tard, Sigvaldi tombe d’une échelle et se remémore toute son existence  : il n’a pas été un père à la hauteur, et la vie d’Ásta n’a pas tenu cette promesse de bonheur.

Mon avis :

Ásta est un roman tortueux, dense qu’il est impossible de résumer en quelques lignes. J’ai été désarçonnée et déroutée au départ par le portrait de cette femme que l’auteur nous livre par fragments, en multipliant les sauts dans le temps.

Puis, peu à peu, je me suis laissée porter par la beauté des mots de Jón Kalman Stefánsson, un conteur hors pair. L’immersion a été ensuite totale grâce aux somptueux paysages islandais.

Au fil des pages, les souvenirs affluent au crépuscule de la vie auxquels se mêlent des lettres emplies d’amour. L’auteur lui-même s’invite dans ce récit où s’enchevêtrent plusieurs existences. Celle d’Ásta, de ses parents et des autres qui naviguent autour.

Plusieurs voix pour recomposer le tumulte de la vie, ses moments de bonheur ou de douleur. L’écriture est magnifique, mélancolique, sensuelle.

Un roman singulier, foisonnant, dépaysant. L’auteur tire les ficelles de cette fresque familiale époustouflante avec brio. Un récit sur l’amour au pluriel. Une plume poétique qui m’a transportée, envoûtée avec des personnages que la vie n’a pas épargné.