Un grand merci à Kennes Editions pour l’envoi de cette réédition qui nous vient tout droit du Québec. De quoi renouer avec des héroïnes style Sex & the City mais cette fois, avec des expressions bien de là-bas. Ô Canada !
╰☆ Résumé ☆╮
Dans le milieu aisé d’Outremont à Montréal, où elle a grandi, Éléonore voit son petit monde se transformer. Alors que l’avenir auquel elle se croyait vouée disparaît, elle doit tout remettre en question et relever le défi de se tracer un nouveau destin.
Entourée de ses grandes amies Allegra et Yasmina, qui poursuivent, elles aussi, leurs rêves de reconnaissance et de réussite, Éléonore tentera d’atteindre les buts qu’elle s’est fixés dans sa carrière, mais surtout dans ses amours…
Grâce à des personnages bien campés et réalistes, ce premier tome d’une saga passionnante nous entraîne dans un univers charmant et unique, où la vie des jeunes filles de bonne famille dévoile tous ses secrets.
✿ Mon avis ✿
Comme les éditions Kennes ont décidé de renouveler les couvertures de leur catalogue « venu du Québec », j’en profite pour vous présenter ce roman que je n’avais pas encore lu auparavant et dont une suite est déjà disponible en librairie. Je connaissais la plume de Nadia Lakhdari King depuis ma lecture de « Histoires de filles sous le soleil » et j’avais envie de la retrouver.
Cette fois-ci, l’auteur nous invite à partir dans le monde moderne, celui de trois filles que l’on voit grandir de leur 15 ans, au début de leur vie adulte (premier job, premier appartement) : Eléonore, bien évidemment, Allegra, la belle italienne et Yasmina, l’amie d’enfance dont la famille est toujours si accueillante. Je vous avoue avoir été un peu surprise de commencer l’histoire si tôt dans leur vie (vu la couverture osée et le livre qui se trouvait quand même en rayon adulte et non jeunesse) mais l’auteur nous permet heureusement de voir ces jeunes filles grandir. Un trio de femmes confronté à tous les problèmes de coeur, de famille, de carrière ainsi qu’aux questions existentielles que nous nous sommes toutes posées lors de cette période de transition.
Je préviens déjà les puristes de la langue française, ce livre est écrit en québécois ! Cela veut donc dire que les éditeurs n’ont pas cherché à réécrire les expressions et mots de vocabulaire bien de là-bas tels que « inquiète toi pas », « pratique de basket » (au lieu d’entrainement), « poupoune », « chum » (= mec), « te quêter une smoke », ou encore « potiner » et « cibolac ». Bref, pour des européens, il y a de quoi se marrer et apprendre le québécois en s’amusant !
Maintenant concernant le récit en lui-même, je ressors très mitigée de cette lecture. J’ai trouvé qu’on passait bien vite d’un personnage à un autre, d’une époque à une autre. On vit en accéléré la vie de ces héroïnes tel un sitcom télévisé. Les sauts de paragraphes avec ligne blanche m’ont paru extrêmement étrange comme manière de présenter le roman. J’ai rarement vu ça dans en littérature. Est-ce un choix de l’éditeur de laisser les blancs pour espacer le texte ou de l’auteur pour montrer les fréquents changements de scènes et de points de vue ? Je n’en sais rien mais j’ai trouvé cela déroutant. Par ailleurs, il y a pas mal de personnages secondaires qui ne sont pas développés. Ils apparaissent un moment, pendant quelques pages, puis plus du tout pendant longtemps. Certains reviennent mais vu que les filles sont éparpillées dans plusieurs villes au cours du roman, les interactions avec tous ces protagonistes sont très disparates.
Beaucoup de petites choses qui m’ont empêchées de vraiment rentrer dans ce récit comme je l’aurais souhaité. Cependant, ce premier tome a aussi beaucoup de bons côtés. Le fait que l’on commence l’histoire à l’adolescence des filles nous permet de voir leur évolution, de les voir grandir et de comprendre certains de leur choix de vie. On les découvre encore jeunes et perdues puis elles s’épanouissent pour devenir de vrais femmes indépendantes. L’auteur aborde de nombreux thèmes : les responsabilités, la maternité, l’amitié, l’anorexie, le féminisme, la politique… Ce livre n’est définitivement pas une simple romance. C’est un roman contemporain, bien de nos jours, qui ne va pas par quatre chemins pour montrer les défis qu’ont les jeunes à grandir et à devenir indépendants.
Une lecture qui m’a plu « par vague ». Certains moments (comme celui entre Eléonore et sa grand-mère) étaient bouleversants et très bien écrits, d’autres (comme celui sur la politique) manquaient de développement et n’auraient peut-être pas du figurer dans la version finale. Mon avis global reste mitigé mais la fin titille quand même la lecture ! On finit ce roman sur un beau cliffhanger qui pique notre curiosité… Qui sait, peut-être que je me laisserai tenter par la suite… mais vu ma PAL, ce n’est pas dans mes priorités absolues.
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CHRONIQUE #463 – Novembre 2018
Titre : Eleonore #1. le quartier de l’orgueil
Auteur : Nadia Lakhdari King
Editeur : Kennes Editions
Parution : mai 2018
Nombre de pages : 368 pages
Genre : Chick-Lit / Contemporain