H.V. Gavriel / Les loups de Riverdance, tome 5 : Sean

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Quelques infos sur le livre :

À vingt ans, Sean a quitté sa famille de cœur pour tenter de se trouver. Une quête difficile pour cet hybride génétiquement modifié, mi-loup mi-vampire, qui se considère comme une aberration de la nature. Quelques années plus tard, une fois en paix avec lui-même et parvenu à garder sous contrôle ses pulsions de sang et de mort, il est temps de rentrer chez lui retrouver les siens. Ses pères, la meute... Et Cody. Mais il n'est pas toujours facile de retrouver sa place dans une famille, et plus encore, dans le cœur de celui qui n'a cessé de lui manquer. Surtout quand un bébé, des fantômes du passé et de vieux ennemis viennent semer le trouble. Il y a plus à perdre qu'un bonheur encore fragile, quand le monde lui-même est menacé de destruction !

Avis de Ninie :

S'il y a bien un opus que j'attendais de découvrir ces dernières semaines c'était bien cet ultime et dernier roman de la série "Les loups de Riverdance" écrit par H.V. Gavriel, j'étais très curieuse de découvrir comment l'auteur allait clôturer sa série, mais surtout j'étais impatiente de découvrir le personnage de Sean.

Sean est un personnage que nous avons découvert enfant dès 2015, dans le tome consacré à Léo, il n'est alors qu'un ado hybride génétiquement modifié, mi-loup mi-vampire. A vingt ans, mal dans sa peau il décide de quitter cette famille qui a remplacée la sienne et qui a su lui faire une place à leur côté. Lorsqu'il revient à Blue Lake, huit années se sont écoulées et son équilibre est toujours fragile surtout lorsqu'il revoit Cody qu'il a toujours considéré différemment d'un membre de sa famille, d'un frère. Ce jeune garçon qu'il avait décidé de protéger et d'aimer est maintenant un jeune homme séduisant qui perturbe les pulsions du loupire.

Encore une fois, H.V. Gavriel offre un univers riche et passionnant, on est pris dans la lecture de la première page à la dernière. Et même si ce tome est différent des autres volumes de la série parce que cette fois-ci l'histoire est plus centrée sur l'introspection du loupire, l'histoire n'en est pas moins fascinante à lire.

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Ce que j'aime chez H.V. Gavriel, c'est qu'elle a la capacité de vous faire découvrir de nouveaux mots avec son vocabulaire si enrichie, sa plume est développée, fleurie et étoffée. Elle laisse couler les flots de mots de ses doigts et offre un univers opulent et généreux à ses lecteurs, sans pour autant que ce soit inintelligible.

J'ai été ravie de retrouver la meute et tous les personnages gravitant autour que ce soit démons, feys, vampires, métamorphes ou humains. C'était très agréable de les avoir vu vieillir (enfin ceux qui le peuvent), évoluer, changer, grandir.

Ce roman est peut-être celui qui m'aura le moins plu de la série, les autres romans offrant un peu plus d'actions que celui-ci. Il faut dire que je m'étais attendu à une nouvelle aventure entre démons, feys, loups, à un nouveau voyage dans un des mondes adjacent, un nouveau périple hors des sentiers battus et là j'ai eu l'impression d'être parti en simple randonnée sur un chemin caillouteux mais pas près d'une falaise escarpée. Et peut-être est-ce dû au fait que je savais que c'était le dernier tome ?

J'ai cependant passé un très bon moment de lecture, et je recommande avec plaisir cette série à qui aime l'urban fantasy parce que cet ultime roman est un final remarquable pour parachever à la perfection cette série.

Tout a l'air fortuit et accidentel, on s'approche un verre à la main, on salue, on sourit, mais je devine que tout est calculé, mesuré, millimétré, chronométré, sous l'œil attentif du public. Ça ne ressemble pas à un roi et ses courtisans, non, c'est beaucoup plus subtil que ça. Comme des planètes, chacune avec son orbite propre, mais convergeant à un moment ou un autre vers la lune Riverdance. Les rites très formalistes du nid de la tour Saint-Jacques m'ont appris un peu malgré moi à distinguer les courants sous-jacents de pouvoir, à voir les cercles dans les cercles, à desceller les sous-entendus et les jeux d'alliances. Très naïvement sans doute, je ne pensais pas que ce savoir me servirait un jour. Je ne pensais pas qu'il pourrait me permettre de comprendre les arcanes du pouvoir chez les loups. Je ne pensais pas qu'il m'aiderait à déchiffrer mon propre père. L'Alpha de Riverdance est bien plus complexe et profond que celui que j'appelle papa. J'aime cet homme depuis longtemps, sa gentillesse, son amour infini pour nous et pour daddy, sa patience, sa générosité. J'ai toujours admiré son intelligence, son ouverture d'esprit, sa culture, sa grande curiosité intellectuelle, son humour fin et son courage. Mais, aujourd'hui, je reste quasiment abruti de respect pour le grand homme qu'il est devenu. Un fin stratège, un politicien soucieux du bien commun, un guide et un chef pour tant de loups, bien au-delà de notre seule meute.

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