G. Willow Wilson reprend les rennes de la série Wonder Woman avec Cary Nord aux dessins. Deux arguments qui donnent envie de reprendre la lecture.
Personnellement, j'ai détesté le run de James Robinson, quant à Steve Orlando je suis passé à côté parce que, même si je lui reconnais de bonnes idées, je n'aime pas sa façon d'écrire. Donc ça fait une éternité que je n'ai lu ni apprécié des épisodes de Wonder Woman. Voir Wilson arriver sur le titre est donc salvateur d'autant plus que la scénariste de Ms. Marvel démontre encore son talent à écrire de bons dialogues et a géré le rythme d'un épisode pour rendre le tout accrocheur.
Tout va donc très vite : Wonder Woman se réveille en plein milieu de la nuit après avoir fait un cauchemar dans lequel Steve Trevor se dissout dans une flaque de sang. Ce qui semble être annonciateur de mauvaise nouvelle puisque Etta Candy l'appelle pour lui apprendre que Steve a disparu. Bien évidemment, cela a un rapport avec les événements qui ouvrent l'épisode ramenant des menaces vues dans le titre depuis Rebirth.
C'est peut-être ce point qui me déçoit pour le moment. Là où j'espérais que Wilson reprenne la destinée de Diana à sa manière elle semble plutôt écrire la suite de l'histoire. Je crois que j'attendais d'elle d'un départ à la manière de Grant Morrison ou Tom King sur, respectivement, les licences Green Lantern et Batman qui ne mentionnaient pas consciemment des événements précédents sans pour autant tout balayer d'un revers de la main. Certes, je chipote mais j'ai l'impression que l'arrivée de Wilson aux commandes serait justement l'occasion d'amener un nouveau lectorat et ce premier épisode n'est pas forcément le meilleur point de départ qui soit.
Mais l'épisode reste très solide. L'écriture de Wilson colle parfaitement à l'Amazone et les compositions des pages de Nord sont fort agréables même si sa façon de dessiner pourrait ne pas plaire à tout le monde pourtant il y a des cases absolument merveilleuses.