Mal de mère de Roderic Valambois

Par Aufildesplumes

Mal de mère de Roderic Valambois, Éditions Soleil

Pour résumer:

L’alcoolisme d’une mère.

« L’histoire relate 20 ans de notre vie.
J’en suis le témoin et je raconte comment une famille heureuse devra renoncer à tout ce qui la construisait, perdre pied, devenir peu-à-peu une famille de cas sociaux. Je rends compte de l’évolution de chacun des membres de notre famille,

 pas seulement de celui de ma mère. Mon père qui s’est rapproché de nous par nécessité. Moi qui me suis endurcis pour me protéger. Mon frère qui, plus tard, deviendra un homme assumant ses responsabilités. Ma sœur qui n’aura connu notre mère qu’en état de dépendance, contrairement à mon frère et moi-même. Ma mère qui, je ne sais pourquoi, a lâché prise, le cerveau bouffé et le corps bouffi. Et puis les autres : les tantes, grand-mères, amis, commerçants, médecins, psychiatres, policiers, ceux qui faisaient souvent mine de ne rien voir, nous tournant le dos, nous jugeant, et ceux qui, parfois, nous comprenaient et nous aidaient.
J’ai écrit cela en n’épargnant personne, mais sans acharnement. S’il y a des jugements, il n’y a pas de morale. Chacun a sa part d’ombre et d’humanité. R.V.»

Ce que j’en pense:

Avec ce roman graphique, l’auteur nous entraîne dans la longue descente aux enfers de sa mère dans l’alcoolisme. Le lecteur suit notamment le regard du 2ème fils sur ce qui arrive à sa mère. C’est donc l’alcoolisme vu par l’enfant.

Roderic Valambois signe un scénario qui prend aux tripes. Ce récit autobiographique est terriblement criant de vérité. À la fois émouvant et dérangeant, l’auteur- illustrateur signe un livre qui interroge. Il y a des moments de très fortes émotions dans ce roman graphique et le climax est tout simplement superbe.

Le personnage de la mère éveille des sentiments très ambivalents, on la comprend sans  vraiment la comprendre et on la voit peu à peu se dégrader sous nos yeux. En effet, Roderic Valambois détériore au fur et à mesure l’image de se mère. Plus elle s’enfonce dans son acoolisme, plus elle devient bouffie.

L’esthétique est en noir et blanc et même si le dessin n’est pas vraiment mon style de prédilection, j’ai aimé l’accumulation de petits détails dans les cases.

Bref:

Un roman graphique touchant.

Si je devais le noter:

Un petit aperçu:

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