"Les mains, comme le cœur, ont tendance à se faire malhabiles avec l’âge."
Méric Guilhem
272 pages
Éditions Pygmalion (2018)
Collection Il est une fois
« Mais la vie n'est pas foutue comme ça. Elle t'oblige sans cesse à te remettre en question, à te battre contre les autres, contre toi-même, contre tout ce qui voudrait t'enfouir dans la tombe. Elle te montre les dents, te griffe, te charcute le coeur jusqu'à ce que tu apprennes une bonne fois pour toutes à relever la tête. A tordre le cou à tes peurs. A ces milles choses dans lesquelles tu t'englues et qui t'empêchent d'avancer. De grandir.
Le mot est lâché.
Je ne veux pas grandir.
C'est une arnaque. Un jeu pipé dont personne ne ressort vivant. »
Mon avis :
Lorsque l’on m’a proposé de découvrir ce livre, je n’ai pas résisté à la tentation de découvrir le conte de Peter Pan revisité avec sa ribambelle d’enfants et la magie liée au Pays imaginaire. Mais, l’auteur n’a pas conservé cet aspect du conte. Exit magie, fées et enfants volants. L’auteur n’a gardé dans son intrigue que l’idée d’une vie tournée vers l’imaginaire.
Charlie Gabian n’a jamais eu une vie ordinaire. Être né un premier avril est déjà une farce en soi. Bichonné par l’ensemble des femmes de sa famille depuis qu’il est petit, il a grandi dans un monde imaginaire rempli de nombreuses histoires qu’il s’est inventé jour après jour pour s’occuper. Il n’a jamais manqué de mots pour s’abandonner à un univers. Plus grand, son besoin de partager ce qu’il ressent, ce qu’il a dans la tête se fait de plus en plus pressant. Et, pour voir briller une étincelle de fierté dans le regard de son père, Charlie décide de donner vie à ses rêves. La bande-dessinée, la musique, l’écriture d’un roman ou d’une pièce de théâtre en passant par la comédie-musicale, Charlie tente de trouver sa voie, sa manière de partager ses histoires. Mais, de nombreux murs se dressent devant lui, des déceptions qui l’empêchent d’avancer.
En soi, l’idée de l’intrigue est intéressante : mettre en avant qu’il faut toujours garder espoir, qu’il faut persévérer lorsque l’on souhaite qu’un rêve devienne réalité. Mais, j’avoue avoir été déstabilisée par la manière dont l’auteur nous narre son récit. L’intrigue débute par la naissance de Charlie et, se poursuit sur de nombreuses années. Peu de pages pour survoler l’existence d’un seul homme, vous en conviendrez. De fait, nous n'avons pas d’attache avec les différents protagonistes qu’il rencontre au cours de sa vie. Ils ne font que passer, n’ont aucune consistance. À côté de ça, la narration à la première personne sans peu de dialogues appuie cet aspect d’éloignement vis-à-vis de Charlie : je ne suis pas parvenue à me trouver des affinités avec ce personnage. Il est resté assez inaccessible, insaisissable pour moi tout au long du récit. Je ne parviens pas à vous expliquer correctement mon ressenti durant ma lecture. Le manque d’interaction entre Charlie et les personnes qui croisent sa route est, je pense, ce qui m’a le plus affectée. Je suis restée en retrait de l’histoire et, n’ai fait que survoler les pages durant ma lecture.
En somme, malgré la morale pleine d’espoir contenue dans ce livre, une intrigue qui veut mettre en avant que tout est possible lorsque l’on y croit, la magie n’a pas atteint son but avec moi.
★☆☆☆☆
Stéphanie
Né à Sète, Guilhem Méric a toujours été un artiste polyvalent. Illustrateur, compositeur et infographiste, il est également l’auteur de la saga fantasy Myrihandes et du roman fantastique Artherna.
Méric Guilhem
272 pages
Éditions Pygmalion (2018)
Collection Il est une fois
À peine né, Charlie Gabian est déjà une farce ambulante. Personne, dans sa grande famille sétoise, ne se résout d’ailleurs à y croire. Un garçon, aujourd’hui, le 1er avril? Allons donc! Eh bien si. Les yeux écarquillés, il découvre le monde, ses formes et ses couleurs, tous ces gens qui se pressent autour de lui pour le tatouer de bisous baveux. Lorsqu’on naît huitième merveille du monde, il n’est pas aisé de grandir. Alors, tout en croisant quelques fées clochettes et capitaines Crochet, notre Peter réincarné va se battre pour trouver son Pays ImaginaireExtrait :
« Mais la vie n'est pas foutue comme ça. Elle t'oblige sans cesse à te remettre en question, à te battre contre les autres, contre toi-même, contre tout ce qui voudrait t'enfouir dans la tombe. Elle te montre les dents, te griffe, te charcute le coeur jusqu'à ce que tu apprennes une bonne fois pour toutes à relever la tête. A tordre le cou à tes peurs. A ces milles choses dans lesquelles tu t'englues et qui t'empêchent d'avancer. De grandir.
Le mot est lâché.
Je ne veux pas grandir.
C'est une arnaque. Un jeu pipé dont personne ne ressort vivant. »
Mon avis :
Lorsque l’on m’a proposé de découvrir ce livre, je n’ai pas résisté à la tentation de découvrir le conte de Peter Pan revisité avec sa ribambelle d’enfants et la magie liée au Pays imaginaire. Mais, l’auteur n’a pas conservé cet aspect du conte. Exit magie, fées et enfants volants. L’auteur n’a gardé dans son intrigue que l’idée d’une vie tournée vers l’imaginaire.
Charlie Gabian n’a jamais eu une vie ordinaire. Être né un premier avril est déjà une farce en soi. Bichonné par l’ensemble des femmes de sa famille depuis qu’il est petit, il a grandi dans un monde imaginaire rempli de nombreuses histoires qu’il s’est inventé jour après jour pour s’occuper. Il n’a jamais manqué de mots pour s’abandonner à un univers. Plus grand, son besoin de partager ce qu’il ressent, ce qu’il a dans la tête se fait de plus en plus pressant. Et, pour voir briller une étincelle de fierté dans le regard de son père, Charlie décide de donner vie à ses rêves. La bande-dessinée, la musique, l’écriture d’un roman ou d’une pièce de théâtre en passant par la comédie-musicale, Charlie tente de trouver sa voie, sa manière de partager ses histoires. Mais, de nombreux murs se dressent devant lui, des déceptions qui l’empêchent d’avancer.
En soi, l’idée de l’intrigue est intéressante : mettre en avant qu’il faut toujours garder espoir, qu’il faut persévérer lorsque l’on souhaite qu’un rêve devienne réalité. Mais, j’avoue avoir été déstabilisée par la manière dont l’auteur nous narre son récit. L’intrigue débute par la naissance de Charlie et, se poursuit sur de nombreuses années. Peu de pages pour survoler l’existence d’un seul homme, vous en conviendrez. De fait, nous n'avons pas d’attache avec les différents protagonistes qu’il rencontre au cours de sa vie. Ils ne font que passer, n’ont aucune consistance. À côté de ça, la narration à la première personne sans peu de dialogues appuie cet aspect d’éloignement vis-à-vis de Charlie : je ne suis pas parvenue à me trouver des affinités avec ce personnage. Il est resté assez inaccessible, insaisissable pour moi tout au long du récit. Je ne parviens pas à vous expliquer correctement mon ressenti durant ma lecture. Le manque d’interaction entre Charlie et les personnes qui croisent sa route est, je pense, ce qui m’a le plus affectée. Je suis restée en retrait de l’histoire et, n’ai fait que survoler les pages durant ma lecture.
En somme, malgré la morale pleine d’espoir contenue dans ce livre, une intrigue qui veut mettre en avant que tout est possible lorsque l’on y croit, la magie n’a pas atteint son but avec moi.
★☆☆☆☆
Stéphanie
Né à Sète, Guilhem Méric a toujours été un artiste polyvalent. Illustrateur, compositeur et infographiste, il est également l’auteur de la saga fantasy Myrihandes et du roman fantastique Artherna.