Le mystère du Gué Gorand



Le mystère du Gué Gorand de Didier et Karine Giroud-Piffoz chez Ella Éditions
Le mystère du Gué GorandMaïna et Loevan sont en promenade avec leur mère en forêt. Il est déjà temps de rentrer mais Loevan ne l’entend pas de cette oreille. Il aime cette forêt et ce lac du Gué Gorand. Il est surtout intrigué par ces arbres à l’allure étrangement humaine. Leur mère leur raconte alors la légende du Gué Gorand.
Il y a bien longtemps de cela, deux hameaux cohabitaient dans la forêt. Situés de chaque côté de la rivière. Les habitants des deux villages se détestaient et nombreuses étaient les querelles et les rixes. Un vieux sorcier du hameau de la Pierre Noire, excédé par les intrusions de ceux des Branchus du Diable, décida de jeter un sort sur la rivière pour en interdire le franchissement, isolant les deux hameaux.
Quelques générations plus tard, les tensions entre les deux villages s’étaient un peu apaisées, même si, de chaque côté, on évitait tout contact. Pourtant deux femmes, de chaque côté de la rivière se donnaient rendez-vous pour la lessive. L’une était la mère d’un garçon, l’autre celle d’une fille. Pendant quelques années, les deux enfants jouèrent ensemble de chaque côté du cours d’eau, d’abord innocemment, puis l’âge avançant, leurs sentiments évoluèrent pour laisser place à l’amour. Un amour rendu impossible par la rivalité des deux hameaux et par le sort les empêchant de franchir la rivière.
« Maudit ruisseau, maudite rivière, maudit sortilège ! On ne peut vivre ainsi, séparés physiquement l’un de l’autre, quand on est amoureux. Loëla et Goran n’en pouvaient plus de cette horrible geôle immatérielle, de cette insupportable et inacceptable prison surnaturelle. Ils maudissaient la rivalité, la colère, la stupidité et la folie de leurs parents, de leurs grands-parents, de leurs ancêtres, qui avaient conduit les deux communautés à cette tragédie, à cette calamité. Ils en souffraient au plus profond de leur corps, au plus profond de leur âme, au plus profond de leur amour. »
Le petit peuple de la forêt (elfes, fées, farfadets), ému par cette situation se réunit pour étudier une solution pour soulager la détresse des deux jeunes.
Voici une belle légende vendéenne joliment contée par Didier et Karine Giroud Piffoz. Un conte très classique, avec ses bons, ses méchants, ses conflits, ses êtres surnaturels et la nature omniprésente.
Qu’il est bon en cette période troublée de se plonger dans un conte, de retrouver une part d’enfance. Cette belle légende illustrée par Delphine Marchal est un vrai bain de jouvence, une petite cure d’innocence qui fait un bien fou.
En cette période de Noël, ce petit livre trouvera sa place au pied de votre sapin où il ravira grands et petits. Mieux encore, pourquoi ne pas réunir la famille au coin du feu ou au pied du sapin, pour le lire à haute voix, retrouver le parfum et l’atmosphère des veillées d’antan. Oublier un instant les écrans, passer un bon moment ensemble, à l’écoute d’une belle histoire. Je vous assure que cela fonctionne et que tout le monde y trouvera son compte.