Titre : Elle s’appelait Sarah
Auteurs : Tatiana de Rosnay, Pascal Bresson et Horne
Date de parution : novembre 2018
Editions : Marabulles
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942, Sarah et ses parents sont arrêtés lors de la rafle du Vél d’Hiv. Comme des milliers d’autres juifs, ils sont enfermés pendant plusieurs jours au vélodrome avant d’être déportés vers les camps de la mort.
En parallèle, en 2002, une journaliste américaine est chargée de rédiger un article sur cet événement dramatique dans le cadre de sa commémoration. Son chemin va alors croiser celui de Sarah et de Michel, son petit frère.
Après avoir été profondément touchée par le roman de Tatiana de Rosnay il y a quelques années, j’étais vraiment curieuse de découvrir l’adaptation graphique de ce récit tragique. Et, bien que je connaisse déjà l’histoire de cette fillette, j’ai achevé cette lecture en larmes.
Le scénario est fidèle au roman et conserve l’alternance passé/présent du récit originel. Du côté du graphisme, j’ai particulièrement apprécié le jeu des couleurs. Des ombres noires, sans visages distincts, pour représenter ceux qui sont impliqués dans cette rafle alors que la couleur nous saute aux yeux pour Sarah, sa famille et tous ceux qui l’ont aidée dans l’enfer qu’elle a traversé.
Après le roman bouleversant de Tatiana de Rosnay et l’adaptation ciné très réussie, c’est au tour de la bande-dessinée de nous faire revivre avec beaucoup d’émotion l’histoire de Sarah ainsi que celle de tous les autres enfants qui ont foulé le sol du Vélodrome d’Hiver en juillet 1942. Une lecture qui m’a une nouvelle fois touchée en plein cœur. Un roman graphique indispensable pour ne pas oublier les milliers de victimes innocentes, conséquences de la barbarie des hommes.