Éditions Casterman, 2014 (62 pages)
Ma note : 14/20
Après avoir lu Tintin au pays des Soviets, Tintin au Congo, Tintin en Amérique, Les cigares du pharaon et Le lotus bleu, place au sixième album mettant en scène notre célèbre reporter belge : L’oreille cassée (1943 pour la version couleur). J’aime toujours autant me plonger dans les BD Tintin tant celles-ci se montrent dépaysantes et conservent pour moi un parfum d’enfance. J’apprécie voyager dans des contrées lointaines en compagnie de notre héros, tout comme j’adore le suivre dans ses enquêtes au rythme effréné. Ici encore, l’action ne faiblit pas une seule seconde. Même si L’oreille cassée ne fait et ne fera pas partie de mes albums favoris, j’aurai à nouveau passé un bon moment de lecture.
Avec L’oreille cassée, direction l’Amérique du Sud ! Alors qu’un fétiche arumbaya (exposé au musée ethnographique) a été dérobé, Tintin piste deux malfrats qui s’intéressent également de très près à l’objet volé. Un assassinat et un perroquet bien bavard plus tard, notre journaliste embarque pour rejoindre le San Theodoros, alors qu’une révolution est sur le point d’éclater.
L’oreille cassée est peut-être l’aventure de Tintin que je connaissais le moins (je ne me rappelais pas du tout avoir vu l’adaptation de cet album, en version dessin animé, lorsque j’étais petite). Aussi, j’ai eu l’occasion de découvrir son intrigue du début à la fin. Pour mon plus grand bonheur, Tintin se trouve confronté à toute une armada de méchants (notamment un binôme composé de Ramon, lanceur de couteaux plutôt gauche, et d’Alonzo). Leur accent est plutôt bien rendu, mais aussi tourné en dérision. Si Tintin échappe de peu au peloton d’exécution ou encore à la noyade (preuve que les rebondissements ne manquent pas), j’ai surtout aimé suivre la quête du fétiche jusqu’à son lieu d’origine. La disparition de la statuette, la “chasse” au perroquet, les fausses pistes et retournements de situation… tout ceci suffit à tenir le lecteur en haleine.
Curieusement, cet album (malgré ses nombreux points forts) ne fait pas partie de mes Tintin favoris. J’aurais peut-être préféré que la rencontre entre notre reporter et la tribu des Arumbayas se fasse plus tôt dans le récit. J’ai tout de même hâte de découvrir les prochains tomes, tout comme je reste sur mon idée de visiter le château de Cheverny (qui a servi de modèle pour imaginer et dessiner Moulinsart) lorsque j’en aurai l’occasion.