Pourquoi il ne faut pas libérer Marc Dutroux !
Un psychopathe n'est pas amendable
Alessandra d'Angelo
Now future
Parution : octobre 2018Pages : 142ISBN : 978-2-930940-23-6Prix : 19.90 €
Présentation de l'éditeur
En 2004, Marc Dutroux est condamné à la prison à perpétuité. Il est reconnu coupable de l’enlèvement de Laetitia Delhez et Sabine Dardenne, ainsi que de la séquestration, du viol et de l’assassinat d’An Marchal, Eefje Lambrecks, Julie Lejeune et Mélissa Russo. Depuis le printemps 2017, Bruno Dayez, son nouveau conseil, planche sur un plan de reclassement. Il estime que le détenu le plus célèbre du pays « mérite un autre destin que de finir ses jours en isolement ». Sa thèse : « Le temps passant, les gens s’améliorent. »
Pourtant, devant la cour d’assises d’Arlon, psychiatres et psychologues avaient exclu toute forme de rédemption. La psychopathie ne se traite pas. L’imprévisibilité réactionnelle est un élément inhérent l’illogisme d’un être humain atteint dans les méandres de son esprit. Vouloir protéger la société civile d’un tel individu, est-ce faire preuve de précaution légitime ? L’auteure démontre qu’accepter cette limite psychiatrique au principe de réinsertion post-carcérale est une prise de position responsable.
Mon avis
Un titre provocateur ? Une réponse à Maître Dayez avant tout.
Un sujet difficile.
Avec du recul Alessandra d'Angelo nous fait revivre cette sombre période dans la vie de notre pays.
12/08/1996 interpellation de Marc Dutroux et on retrouve saines et sauves ses deux dernières proies : Sabine Dardenne et Laetitia Delhez. Les autres n'auront pas cette chance, ce sont les corps torturés, amaigris que l'on retrouvera dans l'une des propriétés de Dutroux, ceux de An Marchal, Eeftje Lambrechts et les petites Julie Lejeune et Mélissa Rousseau, ce 420 jours après leur disparition.
Émoi et colère dans la dignité avec la marche blanche qui rassemblera 300 000 personnes pour dénoncer les dysfonctionnements et carences de notre système judiciaire.
Cela engendrera les commissions parlementaires, des réformes importantes comme la fusion de la police et de la gendarmerie, un parquet fédéral, un tribunal d'application des peines, la naissance de Child Focus.
Un procès retentissant condamnera le monstre à la réclusion à perpétuité.
Est-ce la solution ? N'y aurait-il pas lieu d'appliquer la libération anticipée et d'envisager une réinsertion ?
Question délicate soulevée par l'auteure mais aussi par Maître Dayez, défenseur de Dutroux l'été dernier.
La question que se pose Alessandra d'Angelo et ce qu'elle démontre avec brio dans cet essai est surtout qu'à chaque règle, il existe des exceptions et Marc Dutroux est une exception de taille car lui, c'est démontré est un psychopathe et un psychopathe cela ne guérit jamais.
Dutroux est froid, égocentrique, sans émotion, sans compassion, il est tourné vers lui et seulement lui, donc cela risque d'être difficile pour une réinsertion. Les psychopathes ne représentent pas la majorité bien heureusement de la population carcérale.
L'enfermement n'est-il pas le moyen le plus sûr d'éviter une récidive et de protéger notre société ?
C'est une question que je me pose et vous pose .
De par cette enquête, l'auteure nous parle du système carcéral, de ses défaillances. Enfermer n'est certes pas toujours la solution. L'enfermement, l'isolement sont une torture blanche, il désocialise encore plus mais l'état ne s'en donne pas les moyens. Le nombre de professionnels de la santé mentale fait cruellement défaut dans le monde carcéral, plutôt que de priver de liberté, il faut souvent des soins, un encadrement, une éducation.
"Ouvrir une école c'est fermer une prison"
Notre État fait-il les bons choix ? Ne devons-nous pas explorer d'autres pistes lorsque c'est possible? Le sujet taraude l'auteure qui a déjà abordé le sujet dans un précédent excellent ouvrage "Prison case départ"
Voilà de belles réflexions pour aller de l'avant, pour préparer un changement, préparer une réinsertion, donner un sens à la peine.
A lire et à méditer;
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
On ne naît pas psychopathe, on le devient.
La prison est un trou noir et la solution psychiatrique,unique est de l'ordre du mythe. Une seule certitude, un être humain confirmé durablement dangereux potentiellement ne peut rejoindre ses semblables.
Même les auteurs des actes les plus répréhensibles conservent leur humanité fondamentale et portent
en eux la capacité de s'amender. Si on leur dénie ce droit à l'espoir, à quoi bon la prison.
Du même auteur j'ai lu
Il suffit de cliquer sur la couverture pour avoir accès à l'article
Un psychopathe n'est pas amendable
Alessandra d'Angelo
Now future
Parution : octobre 2018Pages : 142ISBN : 978-2-930940-23-6Prix : 19.90 €
Présentation de l'éditeur
En 2004, Marc Dutroux est condamné à la prison à perpétuité. Il est reconnu coupable de l’enlèvement de Laetitia Delhez et Sabine Dardenne, ainsi que de la séquestration, du viol et de l’assassinat d’An Marchal, Eefje Lambrecks, Julie Lejeune et Mélissa Russo. Depuis le printemps 2017, Bruno Dayez, son nouveau conseil, planche sur un plan de reclassement. Il estime que le détenu le plus célèbre du pays « mérite un autre destin que de finir ses jours en isolement ». Sa thèse : « Le temps passant, les gens s’améliorent. »
Pourtant, devant la cour d’assises d’Arlon, psychiatres et psychologues avaient exclu toute forme de rédemption. La psychopathie ne se traite pas. L’imprévisibilité réactionnelle est un élément inhérent l’illogisme d’un être humain atteint dans les méandres de son esprit. Vouloir protéger la société civile d’un tel individu, est-ce faire preuve de précaution légitime ? L’auteure démontre qu’accepter cette limite psychiatrique au principe de réinsertion post-carcérale est une prise de position responsable.
Mon avis
Un titre provocateur ? Une réponse à Maître Dayez avant tout.
Un sujet difficile.
Avec du recul Alessandra d'Angelo nous fait revivre cette sombre période dans la vie de notre pays.
12/08/1996 interpellation de Marc Dutroux et on retrouve saines et sauves ses deux dernières proies : Sabine Dardenne et Laetitia Delhez. Les autres n'auront pas cette chance, ce sont les corps torturés, amaigris que l'on retrouvera dans l'une des propriétés de Dutroux, ceux de An Marchal, Eeftje Lambrechts et les petites Julie Lejeune et Mélissa Rousseau, ce 420 jours après leur disparition.
Émoi et colère dans la dignité avec la marche blanche qui rassemblera 300 000 personnes pour dénoncer les dysfonctionnements et carences de notre système judiciaire.
Cela engendrera les commissions parlementaires, des réformes importantes comme la fusion de la police et de la gendarmerie, un parquet fédéral, un tribunal d'application des peines, la naissance de Child Focus.
Un procès retentissant condamnera le monstre à la réclusion à perpétuité.
Est-ce la solution ? N'y aurait-il pas lieu d'appliquer la libération anticipée et d'envisager une réinsertion ?
Question délicate soulevée par l'auteure mais aussi par Maître Dayez, défenseur de Dutroux l'été dernier.
La question que se pose Alessandra d'Angelo et ce qu'elle démontre avec brio dans cet essai est surtout qu'à chaque règle, il existe des exceptions et Marc Dutroux est une exception de taille car lui, c'est démontré est un psychopathe et un psychopathe cela ne guérit jamais.
Dutroux est froid, égocentrique, sans émotion, sans compassion, il est tourné vers lui et seulement lui, donc cela risque d'être difficile pour une réinsertion. Les psychopathes ne représentent pas la majorité bien heureusement de la population carcérale.
L'enfermement n'est-il pas le moyen le plus sûr d'éviter une récidive et de protéger notre société ?
C'est une question que je me pose et vous pose .
De par cette enquête, l'auteure nous parle du système carcéral, de ses défaillances. Enfermer n'est certes pas toujours la solution. L'enfermement, l'isolement sont une torture blanche, il désocialise encore plus mais l'état ne s'en donne pas les moyens. Le nombre de professionnels de la santé mentale fait cruellement défaut dans le monde carcéral, plutôt que de priver de liberté, il faut souvent des soins, un encadrement, une éducation.
"Ouvrir une école c'est fermer une prison"
Notre État fait-il les bons choix ? Ne devons-nous pas explorer d'autres pistes lorsque c'est possible? Le sujet taraude l'auteure qui a déjà abordé le sujet dans un précédent excellent ouvrage "Prison case départ"
Voilà de belles réflexions pour aller de l'avant, pour préparer un changement, préparer une réinsertion, donner un sens à la peine.
A lire et à méditer;
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
On ne naît pas psychopathe, on le devient.
La prison est un trou noir et la solution psychiatrique,unique est de l'ordre du mythe. Une seule certitude, un être humain confirmé durablement dangereux potentiellement ne peut rejoindre ses semblables.
Même les auteurs des actes les plus répréhensibles conservent leur humanité fondamentale et portent
en eux la capacité de s'amender. Si on leur dénie ce droit à l'espoir, à quoi bon la prison.
Du même auteur j'ai lu
Il suffit de cliquer sur la couverture pour avoir accès à l'article