Le Furtif, un petit voilier, a quitté Lisbonne en pleine nuit avec les vedettes de la douane aux trousses. A son bord un équipage hétéroclite composé d'un sculpteur new-yorkais et de sa maîtresse, d'une photographe italienne, d'un architecte russe, d'une musicienne irlandaise et d'un scientifique japonais. Ayant semé ses poursuivants après avoir passionné les médias du monde entier, le Furtif fait route vers un archipel aussi isolé que glacial de l'Atlantique sud. Arrivé à destination, chacun des passagers s'installe sur un caillou de quelques centaines de mètres carrés et plus personne ne s'intéresse à leur cas. Les années passent, jusqu'au jour où une chaîne de télévision décide d'envoyer sur place une expédition pour tenter de retrouver leur trace…
Nouveau départ ? Nouvelle vie ? Happening ? Choses à cacher ? Les grands pontes se penchent sur le cas des naufragés volontaires pour tenter de comprendre. On organise des colloques, on invite des spécialistes à la télé, on écrit des livres à leur sujet. Chacun glose, interprète, avance des arguments définitifs, aussitôt contredits. Lorsque l'on trouve des indices sur les lieux de leur installation, la machine à interpréter repart de plus belle, toujours autant à coté de la plaque. C'est drôle, cynique, grinçant. Assez affligeant aussi, et caractéristique d'une époque où tout le monde donne son avis sur tout avec la certitude d'avoir raison.
On retrouve dans ce court texte publié pour la première fois il y a huit ans la plume fluide d'un Sylvain Prudhomme s'amusant comme un petit fou à mettre en scène la quête d'isolement et de solitude d'un groupe d'originaux voulant plus que tout qu'on leur fiche la paix. Il joue sur différents registres d'écriture, mêlant notes, journal intime ou haïkus, alternant les moments faussement intello et l'humour noir un poil féroce. Il s'amuse quoi, en toute liberté de ton et de forme, sans pour autant perdre ses lecteurs en route.
« L'affaire Furtif » n'a certes pas encore la profondeur de « Légende » mais pas la peine d'être devin pour déceler dans ce roman de jeunesse la promesse d'un futur grand.
Nouveau départ ? Nouvelle vie ? Happening ? Choses à cacher ? Les grands pontes se penchent sur le cas des naufragés volontaires pour tenter de comprendre. On organise des colloques, on invite des spécialistes à la télé, on écrit des livres à leur sujet. Chacun glose, interprète, avance des arguments définitifs, aussitôt contredits. Lorsque l'on trouve des indices sur les lieux de leur installation, la machine à interpréter repart de plus belle, toujours autant à coté de la plaque. C'est drôle, cynique, grinçant. Assez affligeant aussi, et caractéristique d'une époque où tout le monde donne son avis sur tout avec la certitude d'avoir raison.
On retrouve dans ce court texte publié pour la première fois il y a huit ans la plume fluide d'un Sylvain Prudhomme s'amusant comme un petit fou à mettre en scène la quête d'isolement et de solitude d'un groupe d'originaux voulant plus que tout qu'on leur fiche la paix. Il joue sur différents registres d'écriture, mêlant notes, journal intime ou haïkus, alternant les moments faussement intello et l'humour noir un poil féroce. Il s'amuse quoi, en toute liberté de ton et de forme, sans pour autant perdre ses lecteurs en route.
« L'affaire Furtif » n'a certes pas encore la profondeur de « Légende » mais pas la peine d'être devin pour déceler dans ce roman de jeunesse la promesse d'un futur grand.