Désir interdit #1 – Provocation » Joanna Chambers

Par Brigittealouqua

Editeur : MxM Bookmark

David Lauriston a du mal à se bâtir une réputation au sein du monde privilégié qu'est le système juridique d'Édimbourg. Ses origines modestes sont un obstacle en soi, sans parler de sa décision récente de défendre un groupe de tisserands accusés de trahison, ce qui entraîne la rumeur qu'il pourrait appartenir au parti radical. La dernière chose dont il ait besoin, c'est d'aider le frère de l'un des tisserands à retrouver l'agent du gouvernement qui a causé la ruine de sa famille. Ce n'est pas bien mieux, niveau personnel. Tourmenté par ses désirs interdits envers les hommes, et les souvenirs douloureux de l'ami d'enfance qu'il aimait à l'époque, David fait de son mieux pour vivre en célibataire endurci, et se blâme à chaque fois que sa résolution faillit. Jusqu'au jour où lord Murdo Balfour entre dans son monde bien rangé de pulsions réprimées. Cynique, hédoniste et parfaitement dépourvu de tout remords, Murdo ne pourrait pas être plus différent de David. Ce dernier refuse catégoriquement l'idée de se marier sans amour dans le seul but de respecter la bienséance, mais Murdo est lui bien décidé à s'unir à une femme un jour et n'a aucunement l'intention d'abandonner la compagnie d'autres hommes lorsque ce sera fait. Pourtant, aussi choqué que David puisse être de l'égoïsme du lord, il n'arrive pas à résister à son charisme. Murdo le tente autant qu'il le provoque, l'empêchant de se concentrer sur sa promesse de retrouver l'agent provocateur responsable du sort des tisserands, et l'obligeant à faire face à ses désirs charnels. Mais Murdo est-il plus qu'une simple distraction ? Est-il possible qu'il soit exactement l'homme que David attendait ?

⭐⭐⭐⭐,5

Pfiouuuu que de chaleurs !!!

Plus sérieusement, je dirais wahou quelle histoire !!!

Ce premier tome est intense, que ce soit au niveau de l'histoire en elle-même, au niveau historique, au niveau des relations hot, l'ensemble est harmonieux et bien écrit, addictif et fluide, intense (oui je sais que je me répète dans la même phrase) et assez sombre par moments.

Si encore aujourd'hui, l'homosexualité est encore souvent mal perçue, imaginez un peu ce que cela pouvait donner au XIXème siècle. Pourtant, c'est bien à cette époque que nous embarque Joanna Chambers avec deux personnages tellement opposés que l'on en vient à se demander comment ils peuvent s'attirer à un tel degré d'intensité. Je sais que les opposés s'attirent, mais là c'est carrément plus qu'intense, je vous assure que c'est incroyable à lire et surtout à vivre en même temps qu'eux. C'est une explosion de sensations avec laquelle il est simplement impossible de rester insensible.

Mais au-delà de cette relation, il y a tout ce qui concerne l'historique, et j'ai aimé la manière dont l'auteure met toutes les injustices de cette époque en avant. C'est autour de toutes ces injustices que le récit est brodé, telle une toile d'araignée, et le rendu est franchement une réussite. J'ai complètement adhéré et aimé les personnages, leurs différences de vie, de statut dans la société, le fait d'aimer les hommes qui doit rester caché.

Je ne connaissait pas la plume de cette auteure, mais avec un seul tome, elle a réussi à m'accaparer du début à la fin, à me retenir prisonnière de cette toile dont je parle plus haut, et honnêtement j'ai prit un plaisir immense à la découvrir. J'espère que la suite ne se fera pas attendre trop longtemps, si je l'avais eue sous la main, j'aurais poursuivi sans hésiter.

Balfour saisit son menton entre ses doigts et lui tourna le visage jusqu'à ce qu'il fût à nouveau face à lui, l'obligeant à croiser son regard sombre.
- Ne réfléchissez pas autant. Tout devient compliqué quand on réfléchit, mais c'est vraiment très simple. J'ai envie de vous. Vous avez envie de moi. Et quand ce sera terminé, nous nous séparerons.
David se contenta de regarder Balfour en silence, et quelque chose dans son expression dut se modifier, parce que Balfour sourit.
Merci à Johanna et aux éditions MxM Bookmark pour leur confiance.