Éditeur : Rue de Sèvres
Pages : 160 pages
Parution : 10 Mai 2017
Tome : 01/01
Format: Bande dessinée
Genre: Jeunesse, Historique
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L’histoire:
1941. Rachel étudie à l’internat de la maison de Sèvres, où ses parents l’ont placée par sécurité. Elle y noue de belles amitiés mais y découvre surtout sa passion, la photographie. Bientôt, les lois contre les Juifs s’intensifient, il n’y a plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistants organise la fuite des enfants juifs. Du jour au lendemain, ils quittent tout et doivent oublier, le temps de la guerre, tout de leur vie d’avant, à commencer par leurs prénoms. Rachel devient Catherine. Raconte, lui intiment ses professeurs en l’envoyant sur les routes de la zone libre, un appareil photo à la main. C’est ainsi que nous découvrons le quotidien d’une adolescente juive dans la guerre, ses rencontres, ses peurs mais aussi les quelques moments de répit et de grâce que lui offrira son art.
Mon avis:
Rachel Cohen est une jeune fille juive, recueillie au sein de La Maison de Sèvres avec d’autres enfants au début des années 1940. Pendant son séjour, le directeur de l’établissement va lui transmettre sa passion pour la photographie, et lui prête un appareil. Mais avec la guerre, et les rafles qui se multiplient, Rachel doit changer d’identité et fuir. Elle devient Catherine Colin.
Avec cette bande dessinée, on suit le destin des enfants juifs et orphelins durant la guerre, et leur nécessité de se cacher et de fuir constamment. Ils mettent en danger les gens qui les recueillent, et doivent changer régulièrement d’endroits, à cause des dénonciations. Les rencontres sont nombreuses, tout comme la traversée du pays. Catherine s’attache aux personnes et commence à lier des liens avec certains. Son Rolleiflex est toujours à ses côtés pour immortaliser ses moments, comme un journal intime. L’histoire nous transporte littéralement, et nous déchire quand les adieux doivent se faire une nouvelle fois. C’est avec beaucoup d’émotion qu’on tourne les pages, et que l’on voit l’évolution de cette jeune fille, qui grandit au fil des épreuves. Dommage qu’un repère temporel ne nous soit pas indiqué pendant notre lecture. La guerre évolue, et nous ne savons pas à quel moment en sommes-nous. Peut-être est-ce volontaire, pour que l’on perd nos repères comme notre héroïne.
Inspirée de l’histoire de la mère de l’auteure, Julia Billet, cette bande dessinée est adaptée d’un roman jeunesse, écrit également par l’auteure. En fin d’ouvrage, on retrouve d’ailleurs des photographies qui illustrent les lieux et les personnages inspirés de cette histoire.