Premières lignes est un rendez-vous initié par Ma lecturothèque. Le principe est simple, tous les dimanches, je vais vous citez les premières lignes d'un ouvrage. J'aime beaucoup le principe de donner les premières lignes d'un roman pour se donner une idée du roman qu'on va lire. Rdv dont j'ai pris connaissance sur le blog La couleur des mots.
Aujourd'hui découvrez les premières lignes des romans suivant :
*[ OU QUE TU SOIS #1] de DANIELLE GUISIANO paru aux éditions HUGO ROMAN POCHE.
*[ JE SUIS UNE POUPEE GIGOGNE] de ARMONIA ZYRA paru aux éditions PUBLISHROOM.
Si elle avait le pouvoir de changer sa vie ?
Zoé et Angel ne se connaissent pas. Ils ne se sont jamais rencontrés. Pourtant, lorsqu'il va être victime d'un accident de moto, grièvement blessé et sans possibilité d'être identifié, Zoé ne va pas hésiter à le veiller pendant son coma.
Elle ignore la raison qui la pousse à le faire ni si cela a un sens. Elle ne sait pas non plus, que, où qu'il soit, il l'entend.
Elle devient ainsi le seul point de repère d'Angel. Son phare dans la nuit. Il veut rencontrer celle qui est devenue son salut. Elle ne rêve que de découvrir la couleur de ses yeux.
Prologue
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé... même s'il s'agit d'un parfait inconnu. Et dire que je n'ai jamais vu la couleur de ses yeux...
Née dans un corps qui n'est pas le sien, elle est confrontée à des phobies incontrôlables, des cauchemars, terrifiée par ce qu'elle sent en elle : une identité qu'elle ne comprend pas. Mais le carcan de la société, ainsi que son éducation, l'empêchent de mettre des mots sur son mal-être et elle se réfugie dans une vie normale, tentant par tous les moyens de renier qui elle est vraiment. Ce n'est qu'à cinquante ans que sa vie bascule, Armonia débute sa transition. Elle nous parle alors des péripéties de son parcours : les difficultés auxquelles elle est confrontée, les anecdotes parfois hilarantes, souvent tragiques, les personnes qui l'ont aidée ou sont venues contrecarrer son évolution, et enfin, l'accomplissement final lorsqu'elle devient une femme à part entière.
Je ne peux pas dire que j'ai eu une enfance malheureuse. Bien au contraire. Lorsque je lis les témoignages écrits, je constate combien je suis loin d'avoir vécu ces destins marqués de souffrances. Rien de tout cela dans mon histoire. Pourtant la réalité est là, évidente, et malgré mes efforts, je ne peux la dissoudre. J'ai essayé de me persuader que c'était une façon bien commode d'assumer un passé pas toujours à ma convenance. Mais rien n'y fait. Je ne retrouve ma sérénité qu'en étant en accord avec ma nature profonde : être une femme. Depuis que je me suis rendue à cette évidence, je vis un grand bonheur.
Parce qu'il n'y a pas une vie qui ressemble à une autre, j'ai décidé de témoigner pour me délivrer. Il faut résister aux injonctions de tous bords et surtout celles que l'on s'édicte à soi-même. Nous forgeons notre identité à partir des modèles que nous assène la société. Un homme, une femme, un gay, un bisexuel, une lesbienne, une trans-identitaire. Chacun ses normes, ses repères.