Poupelle et la Ville Sans Ciel de Akihiro Nishino

Publié le 24 décembre 2018 par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Un soir d'Halloween, dans une ville isolée du monde et remplie de cheminées fumantes qui n'a jamais vu les étoiles, un homme-ordures naît d'une montagne de déchets. Rejeté par tous, sa rencontre avec le gentil ramoneur Lubicchi va changer sa destinée : les deux se lient d'amitié et le petit garçon le baptise Poupelle. Cependant, les autres enfants voient cette relation d'un mauvais œil et s'en prennent à Lubicchi. Ce dernier étant en plus préoccupé par la recherche désespérée du pendentif renfermant une photo de son père disparu...

À première vue, ceci ressemble à une histoire sur Halloween. En fait oui et non. Si le récit commence un 31 octobre, il continue bien après.

L'histoire est belle, féérique et pourtant elle se déroule dans un univers sombre, étouffant. Avant d'aller plus loin, je tenais à vous dire que j'ai été bluffée par les décors et les couleurs. Cela donne presque l'illusion d'avoir un petit film d'animation en pleine page. C'est bluffant ! Après, il faut aimer les images travaillées en numérique, mais le rendu final est vraiment pas mal.

Concernant le récit, c'est l'histoire de la naissance d'un drôle d'épouvantail qui lui a bel et bien un cœur et donc des sentiments. D'ailleurs c'est grâce à ce cœur et un peu de magie qu'il vient au monde, mais son être est composé de la décharge publique où son cœur était tombé. Autant le dire, il n'a rien d'attrayant.

Lors de son errance dans cette ville aux longues cheminées qui n'arrêtent jamais de cracher leur fumée qui obscurcit le ciel, il fera la connaissance d'un petit garçon, Lubicchi. Ce dernier le prendra sous son aile, et ce malgré son odeur plus que repoussante. C'est lui qui lui donnera le nom de Poupelle. Mais leur amitié sera mise à mal par une bande de petits vauriens qui ne comprennent pas que leur camarade fréquente cet être si repoussant.

Derrière tout cela, il, s'agit d'une très belle histoire sur l'amitié et les apparences. La fin est toute mignonne, même si pour ma part, je m'y attendais fortement. J'ai aussi apprécié les diverses références culturelles que nous retrouvons dans cet ouvrage.

Voilà un album intéressant qui saura plaire. Toutefois, je trouve que 3 ans c'est un peu tôt, je conseillerai de le faire découvrir à des enfants plus âgés, à partir de 5 ans. L'atmosphère lourde et étrange peut faire peur aux plus jeunes.