Simon est sûrement le pire élève de tous les États-Unis. Il a cependant enfin terminé l’école primaire après avoir fait quatre fois la dernière année. Miss Rogers lui explique qu’il doit désormais « déployer ses ailes ». Mais comment et où trouver sa voie ? En parcourant les cinq kilomètres qui séparent l’école et l’élevage de dindes surpeuplé de Monsieur Buffey, bien sûr ! Car si dans le Missouri, le marché des dindes n’est pas très bon, à Denver, les animaux se vendent au mois à cinq dollars par tête. Simon a très envie d’acheter et de convoyer les dindes de son voisin qui « se sont reproduites comme des mouches » pour qu’elles lui rapportent une petite fortune. Aidé par son institutrice, pas trop par son oncle et sa tante chez qui il vit, et rejoint par Bidwell Peece, « le soûlaud du village », Simon entame une route de mille kilomètres avec à ses côtés autant de dindes. Bien des surprises l’attendent en chemin : des indiens, des sauterelles, des voleurs. Mais aussi l’amitié et l’amour.
La longue marche des dindes a été publié pour la première fois en France en 1999. C’est un roman qui s’inspire de vraies histoires de gentlemen ayant, au dix-neuvième siècle, convoyé des volailles dans le Far West. L’ouvrage de Kathleen Kaar est tout d’abord attirant par son titre et son résumé. Il est une excellente entrée en matière dans le genre western. Dès que les présentations avec Simon sont faites, il est impossible de quitter ce garçon sensible, touchant, drôle, courageux. L’oublier par la suite semble inimaginable également. C’est un héros magnifique. Lors de cette quête initiatique, il réalise de quoi il est capable, découvre ce qu’il veut dans l’existence. Ses aventures sont aussi graves que légères, l’équilibre dans la teneur des événements est parfaitement trouvé. Les pages sont entraînantes et fraîches, amusantes et riches de tout un monde, émouvantes et stimulantes. Un roman des plus intelligents !
Présentation de l’éditeur :
Plus personne ne peut vous dire comment les bons élèves du cette école de campagne du Missouri ont occupé leurs vacances d’été 1860 ? Non. Le seul qui soit resté dans les mémoires, c’est Simon Green, le pire élève de toute l’histoire des États-Unis d’Amérique. Cette année-là, les dindes avaient tant pondu qu’elles valaient des clopinettes. A Denver, à mille kilomètres d’ici, on bâtissait à tour de bras, et rien à se mettre sous la dent. Là-bas, ils étaient prêts à payer une dinde cinq dollars. C’est bien simple : à peine sorti de l’école, Simon a fait ses comptes. A acheté mille dindes. Et s’est juré de faire fortune avant la fin de l’été.