Hello à tous ! Je suis de retour pour une chronique littéraire.
Comme d’habitude avec une guerre de retard, mais cette fois-ci c’est ma faute, j’ai réellement traîné à la lecture …
QUELQUES INFORMATIONS
AUTEUR : Maxime Chattam
TITRE : Le Signal
Edition : Albin Michel
Date de sortie : 24 Octobre 2018
Antécédents des auteurs : Est-ce encore nécessaire d’en parler ? Je vais juste rappeler ma déception lors de ma lecture de « L’Appel du Néant »
Résumé
Mahingan Falls est une petite campagne paisible et sans histoire. C’est du moins ce que pense les Spencer lorsqu’ils décident d’acheter une maison et d’y commencer une nouvelle vie. Pourtant très vite les choses dégénèrent : Morts inexpliquées, accidents étranges,… Rapidement ils s’imaginent que leur maison, elle aussi, semble contre eux. Mais que se passe-t-il à Mahingan Falls? Pourquoi la forêt semble tant effrayer le chien ? Et puis, pourquoi des cris inhumains apparaissent-ils dans certains appels téléphoniques ?
Mon avis
Parlons d’abord de l’aspect visuel du livre… Couverture noire, brillante et bord de pages noirs. Pas de doute : on mets le paquet pour la nouvelle sortie de Maxime Chattam… Mais qu’en est-il du contenu ? A la hauteur de sa boîte ou souffre-t-il du syndrome Big Mac (jamais comme sur la photo)?
Il faut le dire, j’attendais la sortie du dernier Chattam avec beaucoup d’impatience après l’immense déception qu’avait été son précédent livre. J’espérais vraiment que l’auteur rectifie le tir et revienne à ce qu’il connait le mieux : l’univers sombre et fantastique.
On peut dire que de ce côté là, il a tenu sa promesse : on retrouve cette bonne vieille ambiance oppressante à quelques passages du livre. De la peur ? Non pas vraiment, je dirais plutôt un certain suspense qui nous tient en haleine sur certaines scènes. (Après, je suis peut être une grosse blasée qui a déjà vu et lu trop de trucs qui font peur…) Le paranormal et la sorcellerie tiennent un rôle clé et ce n’est pas pour me déplaire. Le tout toujours très bien écrit, mais on est face à un auteur d’expérience, manquerait plus que ça.
Mais, (ben oui, y a un mais), je reproche cependant quelques petits défauts à l’ouvrage. Les scènes de meurtres, bien qu’elles soient bien écrites, sont toutefois un peu « kitsh« , l’auteur a parfois poussé le gore trop loin, jusqu’à le rendre presque ridicule. Un peu comme ces films d’horreur qu’on regarde plus pour rigoler qu’autre chose. Je ne sais pas si cela était volontaire, mais un passage du livre (la dame dans sa salle de bain, pour ceux qui l’on lu), m’a vraiment fait cet effet. Du genre « non sérieusement, t’abuses là non? ».
Idem pour les scènes de crimes, décrite à l’extrême, elles ne me font pas frisonner, mais me donne l’impression d’être exagérées.
Un autre reproche que je pourrais lui faire, est de le rendre le livre un peu trop cliché, au point où l’auteur en perd sa personnalité. Trop souvent j’ai eu l’impression de lire un Stephen King, trop souvent aussi j’ai eu l’impression que l’auteur avait posé sa propre famille idéalisée dans le livre.
Y poser des références personnelles n’est pas un crime en soi, mais lorsqu’on les idéalises ça devient ennuyeux : le personnage d’Olivia est à mes yeux trop parfait : Femme forte et féministe, indépendante mais aussi mère de famille et épouse idéale. Elle n’a pour ainsi dire aucun défaut. Dommage ! Là aussi, on retrouve beaucoup de Stephen King (Le personnage de Gemma et aussi celui de Derek Cox).
Pourtant certains personnages sont très sympas : les enfants Spencer et le frère de Gemma ont vraiment un intérêt, tant au niveau de la personnalité et de l’histoire (ils sont à mes yeux, les vrais héros). J’ai aimé suivre leurs aventures ainsi que celle d’Ethan Cobb.
Allez, je vais cesser d’être dur avec l’auteur, je reconnais que l’intrigue est vraiment bien pensée et que le dénouement est vraiment top. C’est juste que je regrette un peu le manque de personnalité du livre et ses lenteurs qui m’ont forcés à faire de longues pauses dans ma lecture… Il y a vraiment trop de passages plats dans ce pavé de 750 pages…
Conclusion et note globale
Maxime Chattam a fait mieux, mais il a aussi fait bien pire ! On ne peut pas dire de ce livre qu’il est mauvais : L’histoire est excellente et bien ficelée, la touche paranormale est oppressante et l’ambiance petite campagne américaine s’y prête bien. Et il mérite clairement d’être lu et analysé en détail pour en comprendre toutes les facettes.
On reprochera cependant au livre d’être trop caméléon : un peu (beaucoup) de King, et un peu (très peu) de Chattam. Les fans de Stephen King vont avoir l’impression d’être devant un de ces livres et c’est dommage ! Les références auraient du être plus légères…
Si certains personnages sont lisses, d’autres sont bien plus travaillés et attachants, mais les lenteurs pousseront ceux qui aiment les récits haletants à délaisser la lecture pour d’autres choses…
Le Signal reste un roman de qualité, malgré ses défauts il reste agréable à lire, et certains scènes sont vraiment prenantes. Cela le sauve de l’échec cuisant.
15/20
Je conseille ce livre à ceux :
-> Qui aiment Maxime Chattam sans condition
-> Qui aiment le paranormal, et particulièrement les histoires liées à Salem et à la sorcellerie.
-> Qui aiment les histoires de fantôme
-> Qui aiment lire de très gros livre