Un mot rapide sur ma dernière lecture : Anatomie d’un crime d’Elizabeth George.
C’est l’histoire d’une famille poursuivie par le sort. Ness, Joel et Toby sont trois gosses en perdition : orphelins de père, une mère internée en asile psychiatrique, recueillis puis quasiment abandonnés par leur grand-mère et finalement laissés entre les mains d’une tante qui n’avait nullement besoin d’une telle responsabilité à endosser. Dans les quartiers pauvres de Londres, ils grandissent comme ils peuvent, de travers. Leur milieu, leurs fréquentations, les gangs qui les entourent exercent sur eux une pression de plus en plus forte qui les prend progressivement dans un étau inexorable. Tous trois, chacun à sa manière, en sera la victime : l’un d’eux en sera poussé jusqu’au crime.
Avant tout, il faut préciser que je rédige cette chronique avec une certaine distance : après avoir dévoré la majeure partie de ce roman en septembre dernier, j’ai soudain été surchargée de travail au point de ne plus l’ouvrir pendant trois mois !!! J’y suis donc revenue dernièrement en me sentant un peu « coupée » de l’intrigue, ce qui était dommage car cet ouvrage m’a réellement passionnée. Il est fin, bien écrit et psychologiquement fascinant, avec une galerie de personnages riches et travaillés et un regard social et sociétal acéré. En ma qualité de traductrice, je tiens aussi à saluer le travail de Dominique Wattwiller, qui a rendu cette prose avec brio — autant dans le style que le rendu du contexte : une peinture de ce milieu dont j’imagine qu’elle a dû nécessiter un travail de recherche assez approfondi.
L’ensemble est captivant et bouleversant : je le recommande vivement !
J’enchaîne sur le thriller Un sur deux de Steve Mosby : qui sait, peut-être ne mettrai-je pas plusieurs mois à finir celui-ci ! (Quoique…)
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