A quoi ça tient une vie paisible ? A un rendez-vous chez le coiffeur qui tourne à l’accusation de meurtre par exemple. C’est la terrible mésaventure que va connaître le hérisson Jefferson au cours d’une belle matinée d’automne. Trouvant la porte du salon close mais distinguant derrière les rideaux une chèvre assoupie sous son casque à permanente, Jefferson décide de passer par une fenêtre ouverte. Une fois à l’intérieur, il découvre le corps du coiffeur sur le sol de la boutique, des ciseaux enfoncés dans la poitrine. Formellement identifié par la chèvre comme le meurtrier, le hérisson s’enfuit. Aidé par son ami Gilbert, le placide animal va devoir se faire violence pour prouver son innocence en se lançant dans une enquête dont il ne soupçonne pas la dangerosité.
Pauvre petit Jefferson ! Embarqué malgré lui dans une histoire qui le dépasse, sa naïveté et sa maladresse sont aussi touchantes que sa détermination. Jean-Claude Mourlevat ne se contente pas d’un polar animalier mignon et sans enjeu. A travers les malheurs de Jefferson il aborde la question du droit des animaux et de leur rapport aux humains. Sa prise de position est claire mais son apologie de la cause animale se fait en finesse, avec le talent de conteur qui le caractérise, associant une touche de romance à un zeste d’humour et une énorme dose d’entraide à une grosse pincée d’amitié.
Autant d’ingrédients qui, au-delà du message engagé, permettront aux jeunes lecteurs de passer un excellent moment en compagnie de Jefferson et de ses acolytes à poils et à plumes. Un régal de roman jeunesse, parfait pour les vacances qui s’annoncent.
Jefferson de Jean-Claude Mourlevat. Gallimard jeunesse, 2018. 264 pages. 13,50 euros. A partir de 10 ans.
Pauvre petit Jefferson ! Embarqué malgré lui dans une histoire qui le dépasse, sa naïveté et sa maladresse sont aussi touchantes que sa détermination. Jean-Claude Mourlevat ne se contente pas d’un polar animalier mignon et sans enjeu. A travers les malheurs de Jefferson il aborde la question du droit des animaux et de leur rapport aux humains. Sa prise de position est claire mais son apologie de la cause animale se fait en finesse, avec le talent de conteur qui le caractérise, associant une touche de romance à un zeste d’humour et une énorme dose d’entraide à une grosse pincée d’amitié.
Autant d’ingrédients qui, au-delà du message engagé, permettront aux jeunes lecteurs de passer un excellent moment en compagnie de Jefferson et de ses acolytes à poils et à plumes. Un régal de roman jeunesse, parfait pour les vacances qui s’annoncent.
Jefferson de Jean-Claude Mourlevat. Gallimard jeunesse, 2018. 264 pages. 13,50 euros. A partir de 10 ans.