Marvel Comics retrouve la licence Conan le Barbare. Cela fait déjà plusieurs mois que les teasers fleurissent sur Internet, et cette semaine nous avons enfin entre les mains le premier numéro 1, et sa jolie couverture de Esad Ribic. Le titre est confié à un spécialiste, puisque Jason Aaron a eu entre les mains Thor, un guerrier nordique qui n'est pas sans ressembler vaguement au farouche cimmérien. Ici il s'agit bien entendu de proposer une porte d'entrée idéale pour les nouveaux lecteurs, aussi rien de surprenant à ce que dès le début, une double page faite de collages/montages des vieilles aventures du personnage, ne vienne à rappeler le passé glorieux de Conan. On le retrouve dans toute sa gloire, sa sauvagerie, sa fougue. Lorsqu'il fait payer ses exploits, c'est certes contre monnaie sonnante et trébuchante, mais aussi avec du vin et des femmes. Rien ne l'arrête, il aime les excès. En fait Aaron déploie son histoire en se basant sur deux axes; tout d'abord nous avons un Conan plus jeune, qui participe à des tournois sanglants, et se fait séduire par une créature plantureuse, qui se révélera être en fait une sorcière, désirant sacrifier le sang d'un héros ne connaissant pas la peur, à de vagues forces obscures qui souhaitent envahir la Terre. Nous retrouvons ensuite le roi Conan dans toute sa maturité. Et là un épisode plutôt fortuit, sur son chemin, va connecter ce que nous avons vu précédemment, à cette fin de première aventure. Ma foi, si les intentions étaient de faire quelque chose d'efficace, très lisible et sanglant, c'est réussi, on ne s'ennuie pas, il y a de l'aventure et des coups de glaive à chaque page, le cahier des charges est parfaitement respecté. D'autant plus que Mahmud Asrar nous livre un héros dynamique, félin dans ses postures, mais puissant dans sa musculature, avec des têtes qui tombent et du sang qui gicle. Bref, de quoi être séduit, et donner une chance à Marvel de replacer Conan parmi la liste des séries qu'on doit lire régulièrement. Retrouvez-nous sur Facebook, likez la page